Le Laos est réputé pour ses deux boucles touristiques que les voyageurs visitent en scooters de location. La première part de Paksé et passe par le plateau des Bolovens, et la seconde de Thakek. Au programme : de beaux paysages, de la campagne Laotienne, des villages, des plantations et beaucoup de cascades.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Comme nous voyageons à moto, nous étions bien sûrs très intéressés par ces deux circuits. Mais nous n’étions du coup pas obligés de faire des boucles depuis et vers les villes prévues (qui servent surtout aux touristes pour louer et rendre leurs scooters). Nous n’avons donc pas à proprement parlé réalisé des boucles. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment une excursion pour nous mais plutôt le quotidien de notre voyage. Visiter des villages de campagne, c’est ce que l’on fait depuis le début de notre road trip à moto en Asie du Sud-Est et c’est souvent ce que l’on préfère.
Ici c’est un peu différent puisque les villages font partis d’un circuit touristique. Il ne faut donc pas jurer de l’authenticité pure et dure de l’endroit (quoi que ce terme veuille bien vouloir dire…) puisque les locaux ont l’habitude des touristes. Mais l’afflux touristique n’est pas trop fort non plus. Et les paysages valent vraiment le coup !
Venant de Don Det et des 4000 îles, nous avons fait un crochet complètement improvisé par la ville d’Attapeu. On a ensuite rejoints la boucle des plateaux des Bolovens sur laquelle on est restés trois jours.
Le plateau des Bolovens
Le plateau des Bolovens est une région du sud du Laos. Elle est notamment connue pour la fabrication de son café, très réputé et consommé dans tout le pays. Il est possible de visiter des fabriques d’ailleurs, mais nous n’y sommes pas allés. J’en ai déjà visité pas mal, notamment en Colombie, et on évite les activités payantes. Se balader dans la région est déjà une super activité en soi !
Il est possible de faire la grande boucle sur le circuit ou la petite, selon le temps dont on dispose. Dans notre cas, nous avons zigzagué entre les deux. Voici notre itinéraire :
L’état des routes de la boucle des Bolovens
Contrairement à ce que l’on a pu vivre en Asie du Sud-Est (Laos inclus), les routes sont extrêmement bien entretenues. Elles sont bétonnées et neuves. Pas de trous, de marques de la saison des pluies ou de tronçons détruits. On sent que l’intérêt touristique de la région a aidé à son développement, et c’est vraiment cool pour les habitants ! Quand on sait qu’il nous ai arrivé de faire du 20 km/h en moyenne sur certaines routes Laotiennes, arrivants recouverts de boue et de poussière dans la ville de notre choix… on est contents que ce ne soit pas le cas ici. Après 3 mois de moto, on commence à fatiguer !
Faire la boucle à moto : quelques précautions
Le seul bémol quant au fait d’avoir sa propre moto sur la boucle est que l’on a son sac avec soi. Les autres touristes les laissent chez le loueur et partent avec leur sac d’appoint. Le souci, c’est qu’il y a beaucoup de vols dans le coin. Les voyageurs sont mis en garde par Le Belge, le loueur de scooters le plus connu de Paksé, qui perd apparemment beaucoup de véhicules dans le coin chaque année. Et les locaux aussi sont très prudents : les véhicules sont mis en sécurité à l’intérieur de grilles fermées chaque soir. C’est la première fois que l’on voit autant de précautions !
J’imagine que les gérants de parkings payants improvisés sont peut-être en lien avec ça, pour pousser les touristes à payer pour laisser leur véhicule à chaque arrêt. Mais même comme ça, je ne veux pas laisser nos affaires sans surveillance. L’idée c’était donc de trouver une guesthouse assez tôt dans la journée, pas loin des points d’intérêts que l’on souhaite voir, afin de laisser nos sacs là-bas. Comme ça, nous n’avons pas eu de soucis.
Notre trip à moto
Les cascades de Tayicseua
Notre premier arrêt sur la boucle nous amène à Ban Houe Kong. Nous souhaitons ainsi visiter les cascades de Tayicseua, à quelques kilomètres de là.
Nous payons une dame pas très accueillante pour garer notre moto et nous descendons un petit sentier qui nous amène aux cascades. Il y en a cinq dans le coin. La première est accessible dès l’entrée. Elle n’est pas très impressionnante mais j’aime beaucoup l’endroit. Max grimpe un peu partout et je le regarde faire… en servant de repas aux moustiques de la forêt !
Pour accéder aux cascades suivantes, il faut le mériter et s’enfoncer dans la forêt. Pleins de panneaux nous mettent en garde contre les serpents venimeux du coin… très rassurant !
Après une bonne demi-heure de descente un peu compliquée, nous arrivons à la deuxième cascade. Et franchement, je ne regrette pas d’avoir utilisé mes muscles de mollets ! La vue est juste dingue. La cascade est très haute, entourée d’herbe très verte, de papillons et d’oiseaux. On se croirait dans un petit coin de paradis.
Comme d’hab’, Max va se perdre dans les fourrés pour voir si il peut se baigner dedans. Moi je pense aux serpents et je refuse de l’accompagner. Il revient dix minutes plus tard : « Bon, le serpent d’eau que j’ai croisé n’avait pas l’air sympa. Donc je suis revenu ». Ah.
On continue notre route pour voir notre dernière cascade de la journée. Il est possible de s’y baigner cette fois, et on croise d’ailleurs trois autres touristes sur place.
Comme il se fait tard et que je me fais littéralement dévorer par les moustiques, nous arrêtons notre découverte de la forêt et remontons la pente pour retrouver notre moto.
Arrêt prolongé chez Mama Pap !
Le trajet de cette deuxième journée est assez classique. La vue n’est pas exceptionnelle sans être désagréable. Nous arrivons à notre deuxième guesthouse dans la ville de Tad Lo vers 13h… Et quelle guesthouse !
La Mama Pap Guesthouse est très connue des backpackers car elle est conseillée par Le Belge, le loueur principal de scooters de Paksé. Elle est gérée par Mama, une grand-mère Laotienne adorable qui accueille les visiteurs avec un sourire ravageur et un caractère bien trempé. Elle loue des matelas doubles pour 25 000 kips le lit (2,5 euros) dans un espace commun, soit bien moins que la concurrence du coin. Du coup les voyageurs se retrouvent ici.
D’habitude, je ne suis pas fan des endroits qui attirent tous les touristes. Je trouve ça mieux de se répartir un peu, ça aide l’économie locale. Mais là, Mama était vraiment très chaleureuse et on s’est tout de suite sentis à l’aise. La nourriture était délicieuse et très généreuse !
Rencontre improvisée
Et puis surtout, c’est là que l’on a rencontré Jean et Névine.
Ces deux-là voyagent en stop dans toute l’Asie du Sud-Est. Ils se tâtaient à acheter une moto ici pour remonter au Vietnam. Comme c’est aussi notre plan, on a pas mal discuté. J’adore leur façon de voyager : complètement spontanée, improvisée et un poil bordélique. Ils avaient prévus de partir le jour même pour aller camper dans le coin, mais sont finalement restés. On s’est retrouvés à passer la soirée ensemble, et sans que l’on s’en rende compte la Beerlao (bière locale) a coulé à flot. La soirée a été mémorable : Mama venait de temps en temps nous voir pour s’assurer que tout allait bien en nous disant « No worry! Drink and talk! Fine, fine! ».
Le lendemain, on a un petit pivert dans le crane. Mama rit de plus belle en voyant nos têtes et nous interdit de conduire. De toutes façons, le plan des copains était déjà de nouveau compromis, et on passe finalement la journée ensemble à se baigner dans les cascades locales. Parfait pour se remettre doucement et résister aux vagues de chaleur !
Il y a beaucoup de touristes dans le coin, mais aussi les locaux. Les enfants viennent se rafraîchir après l’école. On en voit quelques uns qui pêchent, d’autres qui font des concours de sauts… A 17h, les propriétaires des éléphants du lodge d’à côté les amènent ici pour leur bain quotidien. Nous les avons vu arriver mais nous sommes partis tout de suite. Je n’aime pas trop ce genre d’attractions touristiques avec des animaux… Depuis notre rencontre avec l’éléphant Lakshmi à Pondichéry, peut-être…
Fin de la boucle
Nous reprenons finalement la moto au bout de trois jours pour sortir de la boucle. Jean et Névine restent derrière pour rendre leurs scooters et trouver des motos à acheter. On espère se recroiser, peut-être pour la fête de l’eau à Vientane ! De notre côté, nous filons à Thakek pour entamer la seconde boucle. A suivre…
Pour en savoir plus…
Pour préparer votre passage au plateau des Bolovens, vous pouvez utiliser ce billet du blog « Une virée à deux« . Il est très complet et intéressant (nous nous sommes d’ailleurs basés sur leur carte pour faire la nôtre !).
6 réflexions au sujet de « Découvrir la boucle du plateau des Bolovens à moto »