Après notre road trip dans la péninsule de Coromandel, nous arrivons à Auckland, la capitale économique de la Nouvelle-Zélande. C’est une étape importante pour nous puisque c’est à la fois ici que mon père prend son avion retour pour la France, et ici que nous voulons vendre notre van. Malgré tout ce qu’on a à gérer pour la vente, nous comptons bien profiter de ses derniers jours avec le Padre.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Auckland, la capitale officieuse
Depuis 8 mois que nous vivons en Nouvelle-Zélande, on a pu constater à quel point le pays peut parfois sembler vide de ses habitants. Il faut dire que Auckland capitalise à elle-seule 1,5 millions d’habitants, sur les 5 que compte le pays au total. Même si les villes ne nous attirent d’habitude pas plus que ça, nous étions donc curieux de voir à quoi pouvait bien ressembler une capitale façon Nouvelle-Zélande.
Evidemment, Auckland n’est pas la capitale officielle et administrative du pays (puisque c’est ma ville néo-zélandaise préférée). Mais c’est pourtant le nerf de l’économie du pays et là où travaillent et vivent la majorité des habitants. D’ailleurs, les néo-zélandais eux-mêmes ne voyageant que très, très peu, il est amusant de se dire que la majorité d’entre eux n’imagine leur pays qu’en lien avec cette ville.
Auckland est située sur un isthme (une étroite bande de terre qui relie deux mers), entre la mer de Tasman et l’océan pacifique. En plus de cela, elle a la particularité d’avoir été construite sur un grand champ volcanique. Il existe donc plus de 50 volcans dans la région, dont le fameux Rangitoto (une île volcanique de 5,5 km de large que l’on aperçoit un peu partout depuis la ville).
En arrivant en ville avec notre van, nous nous sommes rendus à Ambury Park, un parc national où se trouve le camping le plus proche de la ville. Après une première nuit sur place, nous partons découvrir la ville et ses alentours.
La Sky Tower
Si Auckland possède un bâtiment emblématique, c’est bien la Sky Tower. Il s’agit d’une grande tour émettrice d’ondes (radio et TV) qui surplombe la ville. On la voit de partout, et la nuit elle est illuminée selon le thème du moment (orange pour Halloween, rouge et vert pour Noël, etc.).
Si je me suis contentée de la prendre en photo depuis le sol, il est cependant possible de se rendre au sommet pour voir la ville de haut. Plus surprenant, on peut également faire un saut à l’élastique pour rejoindre le sol ! Nous, on est restés en bas et ça nous allait très bien…
Le port
Nous continuons donc notre balade dans la ville et nous rendons au port. Auckland étant entourée d’eau, ce n’est pas surprenant d’y voir autant de bateaux. Il y a de tout, des petits voiliers comme d’énormes paquebots. On trouve aussi beaucoup de restaurants et de cafés aux alentours.
Les boutiques et restaurants
Puisque l’on est à la capitale (la fausse-vraie), on peut en profiter pour faire les boutiques et acheter ce qu’il nous manque comme souvenirs à ramener à la famille. On trouve de nombreux magasins au centre-ville, notamment pour tout ce qui est camping et activité extérieures.
Mais le mieux, c’est qu’il y a de nombreux restaurants de cuisines étrangères. Pour fêter la fin du voyage de mon père, il nous a invités à manger des sushis. Et pour le coup, ils étaient vraiment top ! Déjà, rien que de voir un papy Japonais commander son menu habituel j’ai trouvé ça cool. Ça change des resto Japonais façon Paris !
Mais en plus le repas était vraiment excellent. J’ai encore plus hâte de me rendre au Japon et tester tous les plats que je peux :p
Muriwai, la plage de sable noir
Après une journée à marcher dans les rues de Auckland et une soirée à battre Max à notre jeu de carte préféré, nous décidons de nous éloigner un peu de la ville et d’aller marcher à Muriwai.
Située à une heure de route du centre-ville, Muriwai est une plage de sable volcanique. C’est un spot de surf réputé, ce qui se comprend bien dès qu’on regarde la puissance des vagues.
C’est aussi ici que l’on peut observer des dauphins de Nouvelle-Zélande, mais il faut évidemment avoir un gros coup de chance. Ce ne fut pas notre cas, mais on a quand même bien apprécié la balade dans le coin.
Puisque nous y étions lors de la marée basse, nous pouvions voir notre ombre sur le sol en même temps que notre reflet dans l’eau. J’ai trouvé ça très photogénique !
Après s’être promené le long de la plage, on continue la balade et suivons le chemin qui nous emmène sur les rochers. On trouve pleins de petites moules noires et vertes (typiques du pays) ainsi que des formations rocheuses très colorées.
En continuant à marcher on atteint le sommet et on accède ainsi à un impressionnant point de vue sur… des centaines de piafs. Ok, je ne suis pas sure que « piaf » soit le terme technique, mais c’est valide.
C’est aussi ici que l’on peut accéder à la Maori Bay. Mais la chaleur et la grimpette aura eu raison de nous : on se contentera de photographier cette seconde plage de loin et de rebrousser chemin.
Des aurevoirs et des rencontres
Après une dernière soirée jeu/bières, il est l’heure d’amener mon père à l’aéroport. C’est un moment assez triste parce que l’on ne sait pas quand on se reverra… C’est ça de crapahuter partout sans but ni destination ! On a au moins eu la chance de passer un super mois ensemble, et on a hâte de le refaire un jour.
Découverte d’un super camping
Le soir même, Max et moi quittons donc le camping (agréable mais assez cher) et partons à la recherche d’un coin tranquille où dormir discrètement. On tombe finalement sur un petit parc avec vue sur la mer et sur la ville. On se dit qu’on va se poser là pour l’après-midi et qu’on avisera après. C’est l’endroit parfait il faut dire : il y a des toilettes, un parc, la mer, des points d’eau et même une douche !
Au final, il s’est avéré que l’on est tombé par hasard sur un free camp non officiel de la ville. N’étant référencé sur aucune application de backpackers, ce ne sont que des néo-zélandais qui y viennent avec leurs gros bus aménagés ou leurs petites voitures de fortune (en NZ, dormir dans son véhicule veut soit dire que l’on est pauvre et sans maison, soit que l’on est très riche avec un camping car énorme).
Nous passons donc une première nuit sur place, plutôt contents.
Bonjour Maori
Le lendemain soir nous sommes toujours sur place. Un mec du City Council nous dit que légalement on ne doit pas dormir ici, mais les autres néo-zélandais nous répètent qu’il ne peut rien faire et que eux passent tout leur temps là. « Ils essaient de durcir les lois sur les free camps. Mais ils ne peuvent rien nous faire. ». En effet, selon la loi, les véhicules ayant la norme Self Contained ont le droit de dormir où ils veulent s’il n’est pas indiqué le contraire. On est rassurés.
Dans la soirée, un néo-zélandais d’origine Maori vient nous voir, voyant que notre porte de van est ouverte. On commence à discuter et il nous propose de nous faire à manger et de passer la soirée ensemble. Au début, on est un peu gênés et on trouve ça bizarre.
Il s’installe à côté de nous et nous prépare une immense salade tout en nous racontant un peu sa vie, sa culture et son passé. Son nom est Ruben, il dort souvent ici car il travaille pas loin et en avait marre de faire une heure et demi de trajet pour rentrer chez sa sœur, chez qui il vivait. Il nous explique aussi qu’il adore les voyageurs et qu’il a longtemps travaillé dans la maintenance de free camp. Ce n’est plus le cas, mais il aime garder des contacts avec les étrangers.
La soirée est bien chouette. On se promet que si on est toujours là demain, on refait la même chose.
Des britishs et des frogs
Le lendemain soir, il revient donc. Cette fois on lui a préparé des pommes de terre sautées à la française. Il nous dit qu’il a croisé un Anglais, lui aussi tout seul dans le camping, et qu’il l’a invité à se joindre à nous. On mange donc tous les quatre, et les discussions pleuvent. L’Anglais s’appelle Marc. Il a quitté sa famille et son travail de prof pour tenter sa chance en NZ et réaliser son rêve : enseigner dans un lycée kiwi. Ça fait trois mois qu’il est là et il vient de faire la rentrée scolaire. Il vit dans sa voiture en attendant que sa femme et sa fille le rejoignent. Son image fantasmée du pays commence à se confronter à la réalité : il a peur de douter et de regretter. On parle alors beaucoup de la psychologie de l’expatriation et du cycle de l’adaptation. J’adore discuter avec lui.
On rencontre aussi un British de 70 ans qui arpente le pays en voiture et un français qui, après trois ans de boulot en Australie, à décider de venir voir comment ça se passait chez les voisins Néo-zélandais. La soirée est un peu Kamoulox et clôture parfaitement notre voyage !
Après toutes ces arnaques que l’on trouve en NZ, j’étais devenue méfiante et clairement sur la défensive. Ruben est arrivé à point nommé pour que je quitte le pays sans amertume. Il m’a offert un chapeau à l’effigie de la NZ. Moi, j’ai décidé de lui laisser ma guitare. Je n’avais pas réfléchis à ce que je voulais en faire (ne pouvant l’emmener avec moi au Japon). Après avoir joué et chanté avec Ruben, j’ai pensé que se retrouver entre ses mains était la meilleure chose qu’il puisse lui arriver. Voilà donc un Kiwi Maori équipé d’une guitare Française, elle-même customisée avec un autocollant « free Tibet ! », offert par un Népalais une année auparavant. C’est vraiment PAR-FAIT !
Vente du van et départ du pays
Notre plan pour la suite était de prendre les trois semaines qui nous restaient avant d’aller au Japon pour vendre notre van. On avait déjà perdu tout notre investissement sur celui de mon père, il fallait absolument que l’on trouve un acheteur pour le nôtre.
Au final, la vente a eu lieu bien plus rapidement que prévu. Deux heures après le départ de mon père, nous avions plusieurs visites. L’une d’entre elles à été concluante. Après un check-mécanique et plusieurs hésitation de la part de l’acheteur, nous nous sommes finalement séparé de notre petite maison sur roues.
Je n’ai pas été triste tout de suite, étant surtout soulagée de ne pas perdre de nouveau plusieurs milliers de dollars. C’est un peu après que ma petite maison a commencé à me manquer… Mais ça, c’est un autre sujet !
Quoi qu’il en soit, nous avions à présent pas mal de temps à tuer avant de partir pour le Japon. Nous pouvions donc soit rester à Auckland (tout en payant une auberge la peau du uk’), soit décider de se faire un aller-retour dans les îles du pacifique à la place. Devinez ce qu’on a fait ? 😀
C’est donc ainsi que se termine notre PVT de 8 mois en Nouvelle-Zélande. Malheureusement, nous n’aurons pas l’occasion de visiter le Northland. Mais c’est un moindre mal, car en échange nous partons découvrir les îles Samoa ! A suiiiiiiivre… !
D’autres articles sur Auckland :
– « 10 bonnes raisons de s’envoler vers Auckland » (Rêver d’ailleurs)
– « Que faire trois jours à Auckland » (Frogs in NZ)
– « Les activités incontournables à Auckland » (Tête bien faite)
2 réflexions au sujet de « Visiter Auckland, la Nouvelle-Zélande citadine »