Après notre rando dans le Tongariro National Park et notre visite des volcans, Max, mon père et moi continuons notre exploration de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.
Nous nous rendons à Rotorua, une ville du centre de l’île située dans la région de Bay of Plenty. Nous passerons deux jours dans le coin, à explorer la ville et ses alentours.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Rotorua, la ville des touristes qui viennent voir les Maoris
Rotorua est une petite ville néo-zélandaise (même si c’est un peu un pléonasme) de 60 000 habitants. Son attrait touristique est néanmoins assez puissant. En effet, c’est ici que se concentrent les différentes activités permettant aux touristes de découvrir la culture Maorie : un musée dédié et surtout les fameux « diner-spectacles ».
Il s’agit d’un genre de cabaret pendant lequel les participants peuvent assister à un spectacle de danse Maorie et manger du « Hangi », leur spécialité traditionnelle (des légumes et de la viande cuits à l’étouffé sous la terre). Néanmoins, ces spectacles me donnent un peu l’impression de mettre en scène des aspects d’une culture complètement sortis de leur contexte. Les organisateurs veulent juste plaire au touriste qui cherche de « l’authenticité ». Ce qui est du coup complètement paradoxal.
Vous l’aurez compris, ce n’était donc pas dans notre programme.
Trempette dans les gisements géothermiques
Le premier élément marquant quand on arrive à Rotorua, c’est cette odeur de soufre qui nous saute au nez. Enfin, on appelle ça une « odeur de soufre » parce qu’on sait ce que c’est, mais en réalité on pense en premier lieu à une odeur de pet ou d’œuf pourri. Ben oui, le soufre, ça pue, comme on l’a bien constaté lors de notre séjour en Islande.
Cette odeur est due à la forte activité géothermique de la région. On trouve à Rotorua de nombreux geysers et des cratères de boue en ébullition. C’est assez impressionnant de tomber sur des crevasses pareilles aux abords de la ville.
Les habitants ont su tirer partie de cette spécificité et ont créé des petits bains naturels d’eau chaude. On peut y plonger les pieds (ou le reste si on a la foi !), ce qui plait énormément aux mamies asiatiques 🙂
Une fois que l’on sort les pieds de l’eau et qu’ils retournent à température ambiante, on se sent incroyablement bien. On a l’impression de marcher sur du coton dans nos baskets. C’est une super sensation !
Le musée de Rotorua
Habituellement étape obligée d’un passage à Rotorua, le musée était fermé lors de notre venue. C’est dommage, puisqu’il est sensé retracer l’histoire de la culture Maorie. Ça aurait pu être intéressant. Mais bon, la raison est plutôt logique : le bâtiment ne répond pas aux normes de sécurité en cas de tremblement de terre. Et dans le coin, il y en a pas mal ! Alors en attendant la rénovation, on se contentera de profiter de ses jardins…
Canards et hydravion sur le lac
Rotorua est également célèbre pour son lac. J’avoue que je ne sais pas bien ce qu’il a d’exceptionnel comparé à tous les autres de la région. Mais comme tous les lacs de NZ sa couleur est captivante.
Le lac est au cœur des activités des habitants. On peut y faire du bateau, du jet ski et même de l’hydravion (classe ou pas ?). Perso, nous nous sommes contentés d’observer les canards 🙂
Rando annulée au Rainbow Mount Track
Le lendemain, nous souhaitons visiter un peu l’extérieur de la ville. Après un passage à l’office de tourisme, nous nous rendons donc au pied du mont Rainbow. D’ici part une courte randonnée qui nous permet de traverser la forêt et d’avoir une jolie vue sur la région.
Mais en arrivant au parking, on devient tous un peu méfiant. Les panneaux sont tagués, des déchets jonchent le sol et le parking est suffisamment reculé pour que l’on ne soit pas hyper sereins à l’idée de laisser le van (et toutes nos affaires) sans surveillance.
Je me rappelle donc d’un conseil que j’ai entendu plusieurs fois depuis que je suis en NZ : toujours regarder le sol du parking lorsque l’on y gare son van. Si on trouve du verre explosé, fuir. Ça veut dire que d’autres voyageurs se sont déjà fait forcer leur véhicule.
Et ça ne manque pas… il y a du verre sur au moins 5 places différentes. Hors de question de laisser notre van ici. On décide donc d’annuler notre promenade.
A lire : nos conseils pour ne pas se faire arnaquer lorsque l’on achète et voyage en van en NZ.
Promenade et baignade au blue lake
Du coup on change de plan et on se rend au Blue Lake.
Situé aux abords de la ville, un chemin de promenade fait le tour de ce joli lac. Il nous faut une heure et demi pour revenir au parking.
La balade est agréable mais n’a rien d’exceptionnelle. La fin du chemin ayant été immergée, on doit finir la rando sur la route principale, ce qui rend la balade moins plaisante. Mais en revenant on décide de se joindre aux familles qui profitent du soleil de ce samedi pour faire trempette. Et vue la chaleur, c’est pas du luxe !
Passage par Tirau
Après ce moment baignade, nous nous dirigeons vers Tirau. C’est une toute petite ville du coin dans laquelle nous n’avions pas spécialement prévu de nous arrêter. Mais c’est les bâtiments du centre nous ont interpellés. Et il y a de quoi !
Du coup on en profite pour se faire une ‘tite pause glace. C’est les vacances ou pas ??
Hobbiton ou Hobbiton pas ?
La suite logique de notre parcours aurait été Hobbiton, le lieu de tournage des scènes de la Comté dans Le Seigneur Des Anneaux et Le Hobbit. En effet, Peter Jackson a débarqué chez un fermier de Nouvelle-Zélande pour lui proposer de faire de sa ferme le lieu où se trouvent les maisons des hobbits dans les différents films. Ce dernier a bien sûr accepté et a gardé et entretenu les fameuses petites cahutes rondes. Depuis, il a transformé la ferme en site touristique et propose aux visiteurs de découvrir les différents lieux de tournage.
Si l’idée peut être super enthousiasmante, le prix d’entrée du parc nous a bien refroidis : 84 dollars par personne, pour la formule la moins chère ! Et le prix ne font qu’augmenter…
Jusqu’au dernier instant, j’étais donc indécise. Quand même, je suis à l’autre bout du monde, dans le pays des Hobbits, devant la porte de l’attraction…
Mais ce qui a fini de m’achever, ce sont les cars de Chinois qui faisaient débarquer des centaines de touristes toutes les demi heures. J’ai voulu prendre une photo du panneau de l’entrée et il a fallu attendre 10 minutes qu’une famille arrête de monopoliser la zone pour faire toutes les combinaisons possibles de personnes sur la photo. Du coup, l’idée de payer 60 euros pour vivre cette situation pendant une heure et demi ne m’emballait pas trop. Et comme ni Max ni mon père ne voulait spécialement y aller…
On a quand même fait un tour par la boutique, AU CAS OU, mais je l’ai trouvée assez mal foutue et pas très intéressante. Il y avait pleins de produits hors sujet (du genre des bonbons au kiwi – le fruit – ou des chocolats en forme de kiwi – l’oiseau). Bref, pas de regret !
Nuit avec vue
Pour notre dernière nuit dans la région, nous nous rendons à un camping low cost se trouvant à quelques kilomètres de Hobbiton. Les gérants sont très sympas et l’endroit est nickel, sans que le prix ne soit abusé (8 dollars par personne). Et rien que pour la vue, il vaut le coup !
Quoi qu’il en soit, nous quittons Rotorua et ses alentours pour nous rendre dans la péninsule du Coromandel. Et pour finir cet article en beauté, voici une photo de mon père avec un panneau trouvé en ville. Je ne sais pas pourquoi, je trouve qu’il lui va bien… 😀
D’autres articles sur Rotorua et ses alentours :
– « Rotorua la sulfureuse » (From Wonderland)
– « Au cœur du pays entre Taupo et Rotorua » (Ballerinas and Sneakers)
– « Rotorua, une autre merveille de la Nouvelle-Zélande » (Walk Annick)
Je trouve que la dernière photo est un manque de respect de la vérité historique. En effet il n’est pas « crossing » mais « standing ». Un peu de sérieux ne saurait nuire à la crédibilité de cet excellent site.