Après nos aventures à moto dans la jungle Cambodgienne, nous arrivons à Battambang où nous nous posons pour quelques jours. Avec près de 200 000 habitants, cette ville Cambodgienne est la troisième plus grande du pays, loin derrière la capitale Phnom Penh et son million et demi de résidents.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Battambang, une ville agréable… et propre !
Et de ce fait, Battambang est une ville très agréable. Pour la première fois depuis le début de notre voyage au Cambodge, nous découvrons un endroit vivant mais propre. On trouve des poubelles un peu partout et, miracle !, elles sont même utilisées. Le parc central (point fort de la ville) est extrêmement bien entretenu et propre. C’est un endroit super pour se promener, surtout en début de soirée. À cette heure se retrouvent les familles Cambodgiennes qui viennent grignoter un bout dans les différents stands de rue, faire leur sport en utilisant une des nombreuses machines mises à leur disposition dans le parc ou tout simplement laisser les enfants jouer dans l’herbe. Quand nous y étions il y avait aussi des cours gratuits d’aerobique. C’est comme ça que Max s’est retrouvé à danser la Macarena avec quelques Cambodgiens…
On a rencontré peu de touristes dans la ville, surement parce qu’il y a peu d’activités à y faire. Seuls ceux qui ont beaucoup de temps dans le pays (ou ceux qui veulent découvrir autre chose que les sites classiques) font le détour jusque là. Du coup l’ambiance est très agréable, la population n’étant pas noyée sous le nombre de visiteurs.
Alors qu’a-t-on fait à Battambang pendant trois jours ? Ben déjà, on s’est reposé ! On était dans un sale état en arrivant. Des lessives, des douches et une journée de repos ont bien été nécessaires pour nous remettre sur pied. On a ensuite visité la ville et ses attractions.
La statue de Ta Dumbong, l’emblème de Battambang
Icônique de la ville, cette statue accueille les visiteurs qui arrivent par le Sud. Il s’agit d’une statue illustrant la légende de Ta Dumbong, l’homme au bâton magique, dont est dérivé le nom même de la ville.
Selon la légende, cet homme aurait trouvé un bâton magique et s’en serait servi pour prendre la place du roi. Le fils du roi s’est alors réfugié dans la forêt pour ne pas se faire assassiner. Il est tout de même rattrapé par ses hommes et brûlé vif par ces derniers. Il perd alors ses jambes et ses bras.
Pendant ce temps, Ta Dumbong se fait prédire par les oracles que son règne prendra fin dans 7 ans, 7 mois et 7 jours, quoi qu’il arrive. A quelques jours de la date, tout le royaume se réunit pour assister à la prophétie. Le prince déchût vient également, mais comme il n’a ni bras ni jambes, un viel homme lui donne son cheval. Ce dernier s’avère être capable de voler, et quand Ta Dumbong l’aperçoit, il comprend qu’il fait face à l’homme prédestiné. Il lui jeta son bâton magique pour le faire tomber, mais il rata son coup. Face à cet échec, il prendra la fuite et le trône reviendra à son propriétaire légitime.
Il existe différentes version de cette histoire, mais j’aime bien celle décrite sur ce blog par un guide local.
Prasat Banan, le temple Banan
À 15 km de la ville se trouve ce temple en ruines, posté en haut de la colline qui surplombe le lac environnant.
Construit dans les années 1200, il attire les touristes qui s’y font amener lorsqu’ils visitent de la ville avec un chauffeur de tuk-tuk. Comme on avait notre moto, on y est allé tout seuls comme des grands !
Lorsque l’on arrive sur place on doit payer les deux dollars de frais d’entrée demandé puis on peut admirer le lac et les petits restaurants sur pilotis qui le bordent. Certains touristes louent un tour en barque et se baignent dans le lac avec leurs chauffeurs. J’aime beaucoup l’ambiance du coin.
Pour accéder au temple, il faut cependant faire un peu d’effort : 300 marches nous séparent du sommet, et vu les 35° ambiant, ce n’est pas de tout repos. Mais il n’y a pas grand monde, et la vue est assez agréable.
Le temple en lui même n’est pas très grand mais j’ai beaucoup aimé en faire le tour. La couleur des pierres, l’histoire qu’elles reflètent… J’aime juste cette ambiance ! Gros bémol quand même pour la saleté que l’on trouve en haut du temple. Qui peut bien laisser traîner un bloc de polyester ici ?! La pollution m’agace d’autant plus que nous sommes dans un endroit payant : en Asie, on nous fait souvent payer des accès à des temples ou à des lieux sans pour autant se sentir responsable d’entretenir l’endroit. L’argent est juste pris au touriste parce que c’est possible. Et ça, ça me gonfle.
Pour être objective, il est important de préciser qu’un temple pareil marque forcément moins si on a visité Angkor avant. Ben oui, ce n’est pas comparable… Mais ça, on le verra plus tard !
Norri, le « Bamboo train »
Il s’agit sans nul doute de l’attraction la plus connue de la ville. Le Bamboo Train (localement appelé « Norri ») est une ligne de rail qui arrivait originellement jusqu’à la capitale. Les Cambodgiens plaçaient dessus des plateformes en bambou qui transportaient des marchandises en tous genre jusqu’à 40 km/h. En cas de croisement avec une autre plateforme, il fallait s’arrêter pour démonter l’une de deux afin que l’autre puisse avancer.
Jusqu’à l’année dernière, il était possible de faire un tour de 40 minutes sur les 7 km de rails en activité restants. L’idée était d’aller jusqu’à un village voisin et de revenir. Les retours en ligne étaient mitigés. On a souvent lu que ça coûtait cher pour le pays (5 dollars par personne) et que les locaux harcelaient les touristes pour acheter des boissons et souvenirs à des pauses « obligatoires » au bord de route. Le genre de situation que je déteste !
Mais en plus de ça, on a découvert que les rails ont été refait à neuf pour des raisons de sécurité. La ligne n’est plus la même, ni la plateforme et il n’y a même pas de bambou. En gros on paye 10 dollars pour se retrouver sur un petit train en fer, là où le Bamboo Train originel nous proposait de découvrir les villages alentours.
On s’est arrêté pour voir à quoi ça ressemblait quand même, mais aucun regret sur l’idée de ne pas avoir fait un tour. Battambang, de par sa bonne ambiance et son accueil, a bien plus à offrir que ce train prévu pour le tourisme de masse !
Après trois jours sur place, nous quittons finalement Battambang un peu à regret. On a découvert ici le meilleur curry Khmer de notre voyage. Et rien que pour ça Max hésitait à rester un peu plus. Mais il nous fallait partir, car Siem Reap et les incroyables temples d’Angkor nous attendaient…
Sri Lanka, Inde, Népal, Myanmar, Vietnam et Cambodge… Retrouvez ici le bilan et les anecdotes de nos 6 premiers mois de voyage en Asie !
3 réflexions au sujet de « Battambang, la ville où il fait bon vivre »