Kampot fut notre premier arrêt au Cambodge, juste après avoir passé la frontière commune avec le Vietnam à moto.
Ce fut une expérience bizarre. Nous dormions dans un petit bungalow surélevé très sommaire : un lit, une grande moustiquaire, et c’est tout. La nuit on entendait tous les bruits des insectes et animaux, sans parler des orages qui frappaient le toit en feuilles de notre habitation… Ou des souris qui nous faisaient caca dessus !
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Ambiance désagréable…
Mais globalement, on était pas si mal installés. Le problème, c’était l’espace commun. Il y avait une terrasse (le seul endroit avec du WIFI) sur laquelle se retrouvaient tous les résidents. L’ambiance y était très étrange, mais pas vraiment dans le bon sens. Un nuage de fumée (majoritairement cannabis mais un peu de clope aussi) enfumait quiconque venait jusqu’ici, sans parler de la musique très forte et des litres de bières pas chères qui coulaient à flot.
Ça aurait pu être juste un peu « hippie » mais en fait l’ambiance d’ici résumait bien la population que l’on a croisé dans les deux villes : des jeunes étrangers venus profiter d’un pays où la drogue et l’alcool ne sont pas chers, du soleil et de la baignade sans avoir aucun intérêt pour quoi que ce soit d’autre. Ils se baladent tous à moitié à poil, y compris les filles qui font du scooter en sou-tif/mini-jean sans se préoccuper un instant de respecter la culture locale. On n’a vraiment pas aimé l’endroit, d’autant que certains d’entre eux étaient très irrespectueux envers les gérants (racisme, mépris…), chauffés par l’alcool et les joints. Bref, c’est que l’on peut trouver dans un endroit bien trop touristique, où l’on vient pour consommer.
Deux villages Cambodgiens
Pourtant, Kampot comme Kep sont deux jolies bourgades du sud du Cambodge.
Kampot, d’abord, ville de 22 000 habitants, est connu pour l’excellence de son poivre. Le poivre de Kampot est l’un des deux seuls poivres mondiaux à appellation protégée. Il est utilisé par les plus grands chefs du monde et les touristes viennent découvrir sa production dans les plantations de la région.
Kep, située à 25 km de là, est une ville créée sous colonisation française, en 1908. Son nom était alors « Kep-sur-mer » et elle devait être la station balnéaire la plus connue du pays. Elle a été vidée de ses habitants lors du régime des Khmers Rouges (qui ont aussi détruits plusieurs bâtiments coloniaux) puis s’est de nouveau développée dans les années 1990 jusqu’à atteindre le chiffre actuel de 11 500 résidents. La ville est réputée pour son légendaire crabe bleu. En effet, les crabes de la région ont les pattes d’un bleu vif, ce qui attire bien sûr les touristes.
Voici ce que l’on a découvert dans la région :
La plantation de poivre « La Plantation » (entre Kep et Kampot)
C’est certainement la plantation la plus connue de la région. Fondée par un couple franco-belge, la ferme offre des visites gratuites et des explications sur la production de poivre, de curcuma et de quelques fruits. On peut naturellement acheter des sachets-souvenirs et manger ou boire dans le restaurant.
C’est un très bel endroit, qui permet d’embaucher beaucoup de Cambodgiens et de financer l’école locale. Il y a beaucoup de touristes mais on est répartis en petits groupes pour les visites, qui se font soit en français soit en anglais. Vu la quantité de français dans le coin, ce n’est pas surprenant ! C’est un très bon endroit à visiter. Leur site explique bien leur démarche.
Les marais salins (Kampot)
Aux abords de Kampot se trouvent également les marais salins. Nous nous y sommes baladés plusieurs jours pour essayer de voir des montagnes de sel, mais nous n’avons pas eu de chance car l’eau n’était jamais évaporée. Impossible également de voir les travailleurs avec leurs râteaux, nous arrivions quand le soleil était déjà trop haut.
Malgré tout, l’endroit reste joli à visiter, et pour le coup c’est vraiment loin des attractions touristiques. Nous avons enfin trouvé quelques restaurants locaux dans le coin, avec des prix qui nous semblaient enfin « normaux » !
Le marché de la mer (Kep)
Du côté de Kep, l’endroit à ne pas rater est le marché de bord de mer. Les poissons sont sortis directement des pièges qui trempent dans le port (même si j’imagine qu’une bonne partie vient de la pêche en mer profonde). On peut flâner entre les différents stands de grillades de la mer. Avec de la chance, on peut aussi voir les fameux crabes bleus sortir de leur cage dans l’eau. Ils peuvent nous le cuire à la demande, mais nous nous sommes contentés de le regarder.
Un peu plus loin se trouve la statue emblématique de la ville, le crabe bleu sortant de l’eau.
La ferme aux papillons (Kep)
Toujours à Kep se trouve un jardin ayant des enclos à papillons. Il n’y a rien d’incroyable mais on a vraiment aimé entrer dans ce bel espace peuplé de ces insectes volants aux milles couleurs. On peut essayer de repérer un maximum d’espèces différentes et les approcher au plus près pour les photographier.
Rando au parc national de Kep
Pour finir une de nos après-midi à Kep, on est partis se promener dans le parc national de la ville. Normalement on est sensé arriver à un super point de vue sur la région. Malheureusement la chaleur était étouffante… On a marché une bonne demi-heure et on a fini par abandonner.
Après 5 jours passés dans la région, nous remontons finalement sur la moto pour continuer notre exploration du Cambodge ! On décide de ne pas nous rendre à Sihanouk-ville parce qu’on craint d’y trouver une ambiance similaire à celle du Sud. Du coup, direction Battambang, avec des arrêts dans des villages Cambodgiens choisis au hasard au passage !
Sri Lanka, Inde, Népal, Myanmar, Vietnam et Cambodge… Retrouvez ici le bilan et les anecdotes de nos 6 premiers mois de voyage en Asie !
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