Un jour, une plage… Sur l’île de Phu Quoc

Plage de Phu Quoc

Après notre traversée du Vietnam à moto, nous décidons de pousser jusqu’à l’île de Phu Quoc pour profiter des plages de la région.

Habituellement, ce n’est pas le genre d’endroit où on aurait voulu aller. Un coin pareil en Asie est un repère à touristes, avec tout ce que ça implique : béton, resorts qui poussent comme des champignons, privatisation des plages, prix exorbitants et trop de monde partout.

Mais là, on avait envie de se poser un peu au soleil et profiter de la mer. Après notre tentative échouée à la Marari’s Beach en Inde, on s’est dit que ça ferait le job pour quelques jours.

Et au final, l’île a été une très bonne surprise. Ce n’est pas pour autant un bijou paradisiaque sur lequel on se sent seuls au monde, mais j’ai quand même adoré la découvrir.

SOMMAIRE D’ARTICLE


Phu Quoc est à trois heures de ferry de Ha Tien, bien qu’elle soit en vérité plus proche du Cambodge. D’ailleurs, la situation politique de l’île est compliquée puisque les deux pays se disputent encore aujourd’hui sa propriété. On le ressent quand on se promène en moto parce qu’il y a des camps militaires Vietnamiens partout qui bloquent certains passages.

Port de Phu Quoc

L’île attire les touristes (notamment les riches Russes) et c’est pour cela que le gouvernement a décidé qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un VISA Vietnamien pour passer jusqu’à 30 jours à Phu Quoc.

Pour tout ça, nous nous attendions à payer très cher notre séjour (logement, nourriture, accès aux plages…). Mais au final on a été agréablement surpris. Si la ville de Duong Dong est remplie d’enseignes pour étrangers (d’un standing plus élevées et forcément chères), il existe tout de même sur le reste de l’île de nombreux restaurants locaux tels que ceux que l’on trouve sur le continent. Nous avons vite trouvé nos nouveaux QG : deux vendeurs de très bons Com Tam à prix local (25 000 VND, soit moins d’un euro), ainsi que des vendeurs ambulants de milk tea (Tra Sua) et de jus de canne à sucre (Nuoc Mia).

Les activités ne nous ont rien coûté non plus puisqu’on peut trouver de nombreuses plages en libre accès. Les restaurants font payer les transats mais en cherchant un peu on trouve des coins d’ombre où poser sa serviette. Le soucis c’est la propreté. Les Vietnamiens sont extrêment mal éduqués en terme d’écologie. Ils jettent absolument tout sur le sol ou dans la mer. Du coup, seules les plages privées sont nettoyées et les autres sont parfois recouvertes de déchets. Pas franchement l’image idyllique que l’on se fait d’une île paradisiaque…

Pour le logement, on a trouvé une guesthouse où la chambre était à 150 000 VND (négocié), soit 5,4 EUR, dans un très beau bâtiment avec une super ambiance. On a rencontré beaucoup de voyageurs la-bas, souvent à moto.

Il faut dire que la moto me semble obligatoire pour découvrir l’île (et encore plus si on loge comme nous loin des attractions touristiques). Les plages sont éloignées les unes des autres et les distances ne sont pas réalisables à pied (dans la longueur, l’île fait 50 km). Du coup c’est parfait pour ceux qui voyagent à moto, et les autres louent des scooters sur place.

Pour nos cinq jours à Phu Quoc, on a décidé de découvrir une plage par jour.

Les plages de Phu Quoc

1. La Sao Beach

Décrite sur Internet comme « la plus belle plage du Vietnam », c’est tout naturellement que l’on a commencé par la Sao Beach. Située au Sud de l’île, on l’a trouvée plutôt facilement. Il faut dire que de gros bus pour touristes sont garés devant !

On traverse les stands qui vendent des crêpes hors de prix, des boissons et autres glaces et on se dirige vers la plage. Il faut s’éloigner un peu pour éviter les transats payants, mais on trouve un coin d’ombre où poser nos serviettes. La plage est jolie, mais pas à la hauteur de sa réputation. Derrière nous des jeunes Vietnamiens prennent des selfies… et balancent leurs cannettes par terre, sur la plage qu’ils photographiaient quelques secondes auparavant. Ça donne une idée de la propreté de l’endroit. Non, ce n’est certainement pas la plus belle plage du Vietnam. On va trouver mieux !

Sao Beach Phu Quoc
Plage de Sao Beach
Plage Sao Phu Quoc
Plage Sao

2. La Ong Lang Beach

Le lendemain on se rend à une plage du nord-ouest de l’île. Après s’être un peu perdus sur les chemins inexistants indiqués par Google Map, on arrive à destination.

L’ambiance est bien différente de la veille : la plage est quasi déserte. Il y a un restaurant avec quelques balançoires, et puis plus rien. C’est parfait !

On trouve quand même de la saleté ça et là, mais beaucoup moins que la veille. Forcément, dès qu’il y a moins de monde…

Comme on aime beaucoup cette plage, on viendra deux jours de suite, et on restera jusqu’au coucher du soleil pour jouer un air de guitare. Le moment idéal pour observer tous les crabes blancs qui sortent chercher de la nourriture.

Maxylou à Ong Lang Beach
Lou sur la balançoire de Ong Lang Beach
Ong Lang Beach
Max creuse un trou avec les locaux de Ong Lang Beach

3. La Rach Vem beach

Pour notre troisième jour, on se rend sur la plage de Rach Vem. Comme d’habitude, on s’éloigne un peu des autres baigneurs (quelques familles françaises et toujours des russes) et on se pose au pied d’un petit palmier. C’est joli, mais seulement si notre regard ne s’attarde pas trop sur l’horizon, plus que pollué.

En piquant une tête dans l’eau translucide, on tombe sur de grosses étoiles de mer. Elles sont magnifiques et on va passer un moment à les regarder. Mais pour se baigner, c’est pas terrible : elles ont des piques sur le dessus pour les protéger des prédateurs. Il faut donc faire attention à ne pas marcher dessus, et ça gâche un peu la baignade.

Rach Vem beach et nos serviettes
Lou et les étoiles de mer de Rach Vem beach
Etoile de mer de Rach Vem beach
Max et l'étoile de mer de Rach Vem beach

4. La Khem beach

Pour notre dernier jour, on tente une nouvelle plage du Sud. En ligne les bloggeurs la décrivait comme étant difficile d’accès, mais on n’avait pas saisi à quel point.

La plage se situe dans un coin où des dizaines de resorts se construisent. Bien que n’étant pas encore en activité, ces derniers bloquent tout de même l’accès à la plage (qu’ils comptent privatiser, j’imagine). Puisqu’ils nous refusent l’entrée, on essaie de contourner. On tombe d’abord sur un chemin militaire. Demi-tour. Puis sur une voie sans issue. Demi-tour. Et enfin sur un chemin de terre sur lequel on rencontre des touristes en sens inverse qui nous disent que ca ne débouche pas. Demi-tour.

On hésite à abandonner mais on décide de tenter un dernier chemin, via une intersection que l’on a croisée juste avant.

Après 10 minutes à rouler sur un chemin fait de sable et de cailloux où l’on a manqué de se casser la gueule trois fois, on finit par arriver… Sur la plage !! VICTOIRE.

Du coup, il n’y a personne. L’eau est translucide et magnifique (même s’il y a quand même des déchets çà et là, comme à l’accoutumée). Seul bémol : on finit par se blesser chacun les pieds sur des trucs piquants au fond de l’eau… On se réfugiera sur nos serviettes pour profiter du soleil.

Plage de Khem beach
Maxylou sur la Khem beach
Les saletés de Khem beach
La mer de Khem beach

Une pause bien agréable

Ces quelques jours à Phu Quoc ont été supers pour bronzer un peu avant de partir en road trip au Cambodge. Malgré nos appréhensions initiales, je ne regrette pas du tout d’y être allée.

En dehors des plages, on a aimé les beaux paysages offerts par les ports et les couchés de soleil de Phu Quoc. On a mangé des fruits de mer sur un restaurant flottant et on a respiré l’air marin !

plages phu quoc
Village de Phu Quoc

Il faut cependant garder en tête que la pollution est partout présente. La situation va certainement s’améliorer avec le temps et la mise en place de systèmes de traitement des déchets. Mais en attendant le tourisme de masse a un effet désastreux sur les paysages. On a vécu ça partout depuis notre départ. N’empêche que voir des dizaines de personnes jeter leurs emballages plastiques directement dans la mer est difficile à accepter. D’ailleurs ce n’est pas non plus à Phu Quoc qu’il faut aller si on rêve de faire de la plongée. Les récifs sont complètement abîmés et la nature disparaît peu à peu.

J’espère que la situation va s’améliorer, parce que sinon les photos du dessus ne seront plus que des souvenirs pour tout le monde…


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