Le jeudi 25 février, nous décidons de nous rendre au mont Esja pour une randonnée d’hiver.
Nous avions eu un jour de répit dans nos excursions islandaises et nous souhaitons choisir une activité de notre côté, sans passer par des agences. C’est important aussi d’explorer une ville ou une région par ses propres moyens. On décide donc d’entreprendre l’ascension du mont.
Le mont Esja (aussi appelé Esjan) est un mont qui surplombe Reykjavik. A une heure de route du centre-ville, on peut y faire de la randonnée sur différents parcours, avec différents degrés de difficulté.
Le mont Esja en hiver
J’avais trouvé des articles en ligne de voyageurs qui expliquaient à quel point l’ascension était facile. En creusant un peu le sujet (quitte à aller sur des sites en anglais), nous nous sommes bien rendus compte que cela était peut-être valable en été, mais qu’en hiver la situation est bien différente, et qu’il ne faut pas minimiser les risques.
Avant de partir, nous avions d’ailleurs préférer appeler l’office du tourisme qui nous a redirigé vers la station sur place. Au téléphone, notre interlocuteur a été très sec. Il nous a raccrochés au nez en nous disant que le temps était bien et qu’on avait qu’à venir.
Du coup, on a maintenu notre programme.
On a pris un bus au centre-ville qui nous a amené à Mosfellbaer, un petit village au nord de Reykjavik. Nous avons enchainé avec un second bus (et comme nous sommes bien organisés, nous avions prévu le coup et avions synchronisé nos deux trajets pour ne pas trop attendre à l’arrêt de bus dans le froid) qui nous a déposé au « Hicking Center » du mont Esja.
Nous savions que l’ascension pourrait être dure alors nous étions bien habillés, mais on n’avait pas pas de crampons ou de bâtons. On s’est demandé si on pouvait en emprunter au centre, mais impossible de trouver le bâtiment (on est passés à côté en fait).
On a donc commencé à grimper comme ça.
Une ascension délicate
Et ça a été dur ! Le parcours était jonché de plaques de glace très glissantes. Nous avons croisé 4 personnes au total, toutes équipées de crampons. En y repensant, on a été un peu imprudents de continuer comme ça… Pour éviter de tomber, on devait sortir des sentiers et s’appuyer sur la neige fraîche que l’on pouvait trouver. C’était une ascension très lente et pénible. Mais ça faisait du bien de respirer un bon coup !
La vue était très belle, même si le ciel était complétement couvert. Je crois qu’il s’est même mis à neiger à un moment.
Au bout d’1h30 d’ascension, on commence à redescendre pour ne pas rater le bus du retour. C’est plus rapide que prévu : il suffit de se laisser glisser sur les fesses. Max râlait parce que c’était pas prudent, mais c’était plus simple ! Preuve à l’appui :
Du coup nous n’avons pas pu aller jusqu’en haut, et c’est dommage. Il parait que l’on peut voir toute la capitale et ses environs. De toute façon, il faisait trop moche ce jour-là. A réessayer en été… ou bien équipés !