Acheter et voyager en van en Nouvelle-Zélande

Avant même de venir en Nouvelle-Zélande, nous savions que nous voulions arpenter le pays en van. Un peu clichée, certes, cette idée nous plaisait beaucoup. La liberté, l’autonomie, les routes scéniques et les soirées passées à boire des bières en regardant le coucher de soleil…

La réalité est évidemment bien plus nuancée que l’image que nous en avions. Mais nous avons tout de même adoré ce mode de voyage et de vie pendant nos 8 mois passés au pays des kiwis.

Voici donc un article-dossier regroupant toutes les infos qu’il faut avoir en tête pour acheter et voyager en van en Nouvelle-Zélande. En espérant qu’il vous sera utile !

SOMMAIRE D’ARTICLE


Pourquoi acheter un van en NZ

Le pays du van

La Nouvelle-Zélande ne possède pas de réseau ferroviaire très développé, ou de bus inter-cités fréquents. S’il est évidemment possible de visiter le pays avec les transports en commun, cela peut s’avérer bien plus complexe qu’en Europe, en Asie ou aux Amériques. La conception même des villes se base sur le fait que les habitants possèdent tous des voitures personnelles. Voyager sans véhicule est donc assez compliqué. Si le vélo est une bonne alternative écolo, la majorité des voyageurs optent plutôt pour des vans ou des breaks.

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Ici, pas de place au piéton !

Economies sur le moyen/long terme

La location est également une option. Mais au vu de son coût (compter au moins 30 dollars par jour pour une voiture et au moins 100 pour un van), ce n’est pas une bonne idée sur le long terme. On conseille en général de louer pour une période inférieure à 2 mois sur le territoire, histoire de ne pas perdre trop de temps à l’achat et à la revente : au delà de cette durée, acheter est bien plus intéressant.

Acheter un van en Nouvelle-Zélande permet aussi d’économiser sur le logement. Les hôtels et auberges sont hors de prix (et finalement assez rares), donc le van devient votre nouvelle maison.

Notre lit ces 8 derniers mois

Attention néanmoins aux informations du type « on peut même se faire de l’argent en revendant son véhicule au bon moment ». C’est parfois vrai, mais c’est sans compter sur un certain nombre de facteurs extérieurs (voir la partie « Revente » de cet article). Il est plus prudent et logique de ne pas miser là-dessus.


Acheter son véhicule

Maintenant que l’on sait que l’on veut acheter un véhicule, reste à savoir lequel (et à le trouver !). C’est une partie stressante du voyage car elle implique un certain investissement et une grosse prise de risque.

Quel modèle et quel prix

Il est très difficile de parler de prix de van en NZ car ceux-ci fluctuent énormément en fonction de la saison et de la loi de l’offre et de la demande. Certains voyageurs bradent des vans car il ne leur reste que peu de temps avant leur départ du pays. Mais je conseille de ne pas compter la-dessus, d’autant que c’est loin d’être éthique. Vous serez le vendeur un jour ou l’autre, et à ce moment-là vous ne voudrez pas voir des rapaces débarquer pour négocier outrageusement le prix de votre maison sur roues après vous avoir demandé quand est la date de votre départ.

Qu’est-ce qui fait varier le prix ?

Les vans les plus rependus sont les Toyota Hiace et les Mitsubishi L300. Ce sont deux modèles de van robustes qui résistent bien aux années.

Notre Toyota Hiace

… Et il vaut mieux ! Car les vans de backpackers en Nouvelle-Zélande ont parfois plus de 25 ans. Evidemment, plus un van sera jeune (avec un faible kilométrage) plus il sera cher. Mais ce n’est pas le seul critère. Son prix va aussi varier :

  • Si le véhicule est rehaussé et/ou rallongé : forcément, ceux-ci sont les plus confortables et donc les plus recherchés. Et les plus chers. Si vous faites plus d’1m60, vous comprendrez vite pourquoi.
  • Si la cuisine est intérieure : une majorité des véhicules aménagés ont une cuisine externe, à laquelle on accède depuis le coffre. Ce n’est donc vraiment pas pratique, surtout en hiver ou les jours de pluie.
  • En fonction de son équipement électrique : des panneaux solaires, un frigo ou une pompe à eau automatique font aussi gonfler la facture. Perso on n’en avait pas et ça ne m’a pas manqué.
Notre cuisine intérieure

On peut donc compter entre 4000 et 6000 euros pour un grand van répondant à certains de ces critères. On peut baisser si le van est très ancien (avant 1995, disons) ou si il a un grand nombre de kilomètres au compteur. Evidemment, le prix affiché est loin d’être le prix « honnête ». Il va falloir négocier et s’assurer que le vendeur ne surestime pas excessivement son bien.

Notre van était rehaussé et rallongé. Un vrai luxe.

Importance de l’intérieur ?

Il y a de grands débats entre les voyageurs sur la superficialité de vouloir un intérieur esthétique et agréable. Certains critiquent ceux qui cherchent un van avec intérieur bois, bien décoré et « instagramable ». Si je suis d’accord avec le fait que ce ne doit pas être la préoccupation première des acheteurs (au détriment de la fiabilité du véhicule, son entretient, etc.), je les trouve tout de même hâtifs dans leur jugement.

Un van est un véhicule, certes, mais aussi une maison. Et une toute petite maison, que l’on partage parfois à deux. Il est tout à fait normal de vouloir s’y sentir bien et d’apprécier rester à l’intérieur, surtout pour du long terme.

Personnellement, j’y ai vécu non stop pendant 8 mois, y compris en travaillant, en ville et en hiver. Il était indispensable que le van soit lumineux, pratique et agréable. Surtout pour mes aprem’ gaming ! 😉

C’est pas parce qu’on vit en van qu’on ne peut pas se faire une soirée Dark Souls/crêpes !

La norme self contained

En Nouvelle-Zélande il existe deux types de camping : ceux disponibles pour tout le monde, et ceux réservés aux véhicules ayant la certification « Self Contained ».

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Notre sticker SC (avant qu’on nous le vole…)

Traduisible par « autonome », cette norme indique que les passagers du véhicule peuvent (théoriquement) vivre en autonomie pendant 3 jours sans abîmer la nature. Elle implique donc entre autre d’avoir des bidons d’eau propres et sales suffisants, une évacuation pour les odeurs et des toilettes portables.

Si cette norme est grandement contestable (QUI utiliserait des toilettes en plastique plutôt que celles que l’on trouve partout dans le pays ??), elle est essentielle pour trouver un endroit où dormir. Quand nous voyagions avec Zac (qui dormait en tente et ne pouvait pas aller dans les zones SC), nous devions parfois faire 50 km de détour pour pouvoir dormir gratuitement. Pareil dans le nord, quand mon père était avec nous et qu’il dormait dans notre van et nous en tente.

Sans cette norme, on est souvent obligés de se rabattre sur des campings payants assez chers. Ou de venir tôt sur place car les rares campings gratuits sont pris d’assaut. Dommage, quand on a investi dans un van ! Il est donc intéressant d’acheter un véhicule certifié, même si la différence de prix peut évidemment amener à réfléchir. La norme va également être utile pour la revente.

Vous pouvez toujours tenter de dormir avec un véhicule non certifié dans un camping pour SC… Mais c’est risquer une jolie amande de 200 dollars. Les rangers passent souvent, et ils ne plaisantent pas.

Eviter les arnaques

Malheureusement, les vans de backpackers en Nouvelle-Zélande sont un business pour beaucoup de monde. Les mécanos, évidemment, qui n’hésiteront pas à faire gonfler magiquement les prix si ils entendent votre accent, mais aussi certains locaux, qui profitent des situations des voyageurs. Certains « chassent » les backpackers démunis qui n’ont pas réussi à vendre leur van pour leur acheter à coup de lance pierre, tout en les revendant au prix fort lorsque le marché remonte. D’autres achètent des vans qui ne valident plus le WOF (le contrôle technique) et les trafiquent pour dissimuler leurs dysfonctionnements. C’est ce qu’il nous ai arrivé pour notre second van, que l’on avait aménagé pour mon père.

Quand ça arrive, on a deux choix. Soit revendre vite le véhicule en dissimulant ses défauts (en mode patate chaude), soit perdre toutes ses économies. C’est ce que l’on a choisi. Mais si je suis fière de ne pas avoir participer à enfoncer un nouveau voyageur, je vous assure que ce n’est pas du tout marrant à vivre. C’est pour cela que j’ai écris un article dédié à cette histoire. Si vous êtes un potentiel acheteur, je vous conseille d’y faire un tour 🙂

Ce que le vendeur avait dissimulé…

A lire : « Arnaque au van en Nouvelle-Zélande : comment on a perdu 9000 dollars » (section « quoi vérifier avant achat pour éviter les arnaques »).

Trouver des annonces

Une grande majorité des annonces se trouvent sur les groupes Facebook des voyageurs ou sur le Facebook Market. On peut aussi faire le tour des auberges, mais c’est quand même plus contraignant et moins efficace. Pour acheter aux locaux, le site Trade Me fonctionne aussi (c’est l’équivalent du Bon Coin en France).

Faire une visite

Une fois que vous avez trouvé une annonce qui vous plait, vous pouvez contacter le vendeur pour essayer le véhicule. Voici ce qu’il est bon de vérifier :

  • La date du WOF (contrôle technique en NZ) et le dernier rapport. Le WOF doit être fait tous les 6 mois pour les véhicules antérieurs à 2000 et tous les ans pour les autres. Les contrôles techniques sont exigeants (voire carrément casse-couilles) et ne sont pas à négliger. Les réparations, même anodines, chiffrent vite.
  • La profondeur des pneus : plus de 3,5 mm avant de devoir être changés.
  • La rouille : capitale et pourtant négligée, la rouille peut réellement amener un véhicule à la casse. On est bien placés pour le savoir, puisque ça nous ai arrivé. Vérifier sous le châssis et autours des portes et des fenêtres. Si vous avez un doute, passez un aimant dessus. La rouille n’arrive pas à le retenir, alors qu’une carrosserie saine, si.
  • Le fonctionnement général (clignotants, klaxon, direction assistée, bruit du moteur, etc.)
  • Les factures d’entretien.
Prenez place !

Les vérifications plus poussées

Si le véhicule vous semble être en bon état, il reste deux grosses vérifications à faire :

  • Le VIR (Vehicule Information Report) : c’est un rapport que l’on demande en ligne afin d’avoir accès à l’historique du véhicule (si il a été volé, si il a des amendes en retard, ou tout simplement si le kilométrage a été trafiqué). On a éliminé plusieurs véhicules comme ça, alors je vous le conseille fortement. Il coûte 20 dollars.
  • Le Pre Purchase Mecanical Check : celui-ci coûte cher (150 à 180 dollars) mais permet de vraiment savoir ce que l’on achète. Il faut amener le véhicule à un mécano et lui laisser pendant une heure. Il va vérifier son état et faire un rapport complet.

N’ayez pas « trop » peur si un véhicule que vous aimez se révèle avoir différentes lignes de notes sur le rapport. Les vans en NZ sont vieux et ne peuvent être dans le même état qu’une voiture neuve. Il ne faut pas s’attendre à ce que le mécano n’ai rien à vous dire au terme de l’inspection. Ce qui compte, c’est plutôt ce qu’il dit et les gravité des points soulevés. Ce sont eux qui vont vous faire aller au bout de l’achat, ou non, ainsi que vous aider à proposer un prix qui vous semble juste au vendeur.

Faire la transaction et devenir propriétaire

Une fois que vous avez trouvé le véhicule (presque) de vos rêves, reste à payer le vendeur. Ceci se fait facilement via un virement en ligne. Si le virement n’est pas instantané (deux banques ou deux monnaies différentes par ex), le vendeur doit vous laisser son passeport en attendant de recevoir l’argent et vous amener le véhicule. Comme ça, les deux parties sont sereines en attendant de faire l’échange.

Il vous reste ensuite à vous rendre à un centre VTNZ pour remplir le formulaire attestant que vous êtes à présent le propriétaire du véhicule. Si vous avez un permis néo-zélandais (ce que je vous conseille car c’est quand même bien pratique), vous pouvez faire ça directement en ligne.

Et voilà, vous êtes propriétaires ! Flippant, non ?

C’est parti pour découvrir les beautés de la NZ !

Vivre et voyager en van

Une fois que l’on possède un véhicule on est bien content, mais il y a quand même pas mal de questions qui reviennent. Comment trouver un endroit où dormir ? Comment gérer ses réserves d’eau ou d’essence ? Où prendre une douche ?

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Repas du soir dans le van

Les différents campings

La Nouvelle-Zélande est incroyablement bien équipée en campings en tout genre. Du resort à plusieurs dizaines de dollars par personne jusqu’au camping gratuit plus ou moins confort, on trouve de tout quasiment partout.

Si vous voyagez sur du moyen/long terme, il y a des chances que votre budget ne vous pousse pas à vous rendre souvent dans les campings payants. De toutes façons, on peut très bien se débrouiller uniquement avec les campings gratuits.

Ceux-ci sont plus ou moins bien équipés en fonction des endroits, mais on y trouve quasi toujours au moins des toilettes. Parfois, il y a également des points d’eau (potable ou non) et des douches froides.

Dans certains endroits très touristiques, il existe aussi des campings low cost. Ils offrent les mêmes services que les campings gratuits mais au vu de la demande, le council fait payer entre 8 et 13 dollars par personne pour la nuit. Il faut souvent payer soi même dans une boite dédiée. Si vous ne le faites pas et qu’un ranger passe, l’amande est de 200 dollars.

Tous les types de campings sont référencés via les applications CamperMate et WikiCamp. Vous pouvez faire des recherches en fonction de votre géolocalisation et adapter votre programme sur le moment. Attention tout de même aux périodes touristiques, certains camping sont rapidement complets. Mais de ce que j’ai remarqué, c’est surtout le cas pour les campings gratuits pour non Self Contained (voir plus haut).

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Et pour se raser bah… il y a toujours les rétros !

Les réserves d’eau

La consommation d’eau va énormément varier en fonction du type de pompe que vous avez. Avec une pompe manuelle, on consomme moins qu’une pompe automatique (qui va envoyer plus d’eau que nécessaire). C’est pour ça que même si cette dernière est carrément pratique, on a quand même installé une pompe manuelle dans le van que l’on a aménagé pour mon père.

Avec un bidon de 25 L, nous pouvions tenir presque une semaine. Nous ne nous servions de l’eau que pour boire ou faire à manger et on trouvait un point d’eau extérieur pour faire la vaisselle ou la lessive. Au savon biodégradable, évidemment.

Pour remplir les eaux propres ou vider les eaux grises, il faut se rendre à un point de vidange. Il y en a partout dans le pays, y compris bien sûr dans les campings. L’application Campermate les indique tous.

Les douches

Certains camping gratuits ont des douches froides en accès libre. Mais quand ce n’est pas le cas (ou que vous ne voulez pas vous peler le ‘uk), la meilleure solution est de se rendre à la piscine municipale du coin. L’accès coûte entre 3 et 6 dollars selon les endroits.

Il existe aussi des douches payantes près de certaines attractions touristiques. Comme pour les campings, le mieux est de regarder sur CamperMate ce qui se trouve autour de vous au moment voulu.

Et sinon, on peut faire trempette dans un lac 🙂

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Lessive à la main (au savon biodégradable, bien sûr)

Recharger ses appareils

La meilleure solution pour charger ses appareils électroniques est de posséder une seconde batterie branchée à un inverteur. Celle-ci se recharge en roulant avec le van mais ne tire pas sur la batterie principale lorsque l’on s’en sert. Ça permet de s’assurer de ne pas tomber en rade quelque part.

Avec nos téléphones et mon ordi, nous tenions environ trois jours sans rouler avant d’épuiser la batterie secondaire. C’est une situation assez rare finalement, car il arrive souvent que l’on doive bouger, même en travaillant (pour faire des courses par exemple).

Prêt pour une session jeu !

Utiliser internet

Mais si on vit en van, comment qu’on fait pour aller sur Facebook ou partager ses photos Insta ?? Pas de panique, vivre en van ne veut pas dire se couper de la civilisation (même si franchement, vous devriez vous couper d’Insta un peu, ça rend fou).

La majorité des voyageurs Français en NZ (nous compris) souscrit à un forfait Free français qui permet d’avoir 25 Go de données par mois en Nouvelle-Zélande. Vu le prix des données internet ici, c’est vraiment le bon plan. Le forfait nous coûte 5 euros par mois, mais je crois qu’ils ont augmenté les prix depuis. Enfin, ça reste toujours plus rentable que de prendre internet via des cartes sims Kiwies.

Le truc, c’est que la Nouvelle-Zélande n’est pas très bien fournie en terme de réseau. Il n’est pas rare de passer des journées sans connexion si on voyage un peu trop près d’une forêt, d’une montagne ou d’un volcan (partout, donc). Mais bon, on n’en meurt pas. Je vous ai déjà dit d’arrêter Insta !

Coût de l’essence/diesel

En Nouvelle-Zélande, l’essence est plus cher à la pompe que le diesel (environ 70 cts de dollars par litre). Mais pour compenser cela, l’état impose une taxe sur les véhicules diesel, qu’il faut payer au bureau de poste ou à VTNZ. Après avoir fait le calcul, il s’avère que le diesel reste quand même très avantageux (environ 30% moins cher).

Pour l’un comme pour l’autre, le top est d’utiliser l’application Gaspy. Elle nous permet de trouver les stations les moins chères autour de nous. Il y a parfois des différences de 10 ou 20 cts par litre avec les pompes que l’on trouve facilement sur les voies principales.

Entretien du véhicule

L’avantage de la Nouvelle-Zélande, c’est que l’on trouve des garages partout, tout le temps. Ça, et des fastfoods. Mais disons que c’est surtout ça qui nous intéresse pour le moment.

Vous trouverez donc ce dont vous avez besoin en cours de route. Pour les pièces, pensez aux casses, on y trouve de tout.

Le changement d’huile se fait tous les 10 000 kilomètres. Il vaut mieux le garder en tête car c’est la santé de votre moteur qui est en jeu. Les mécanos abusent clairement avec le prix de cette opération. Il faut compter entre 150 et 180 dollars pour le faire faire chez un pro. Sinon, faites vous un pote mécano et payez lui une bière…

Le collègue de Max change notre roue

Passer d’une île à l’autre : le ferry

Ceux qui suivent savent que la Nouvelle-Zélande est un pays composé de deux îles principales. Alors comment qu’on fait si on veut visiter les deux avec son van ?

Les néo-zélandais ne nous ont évidemment pas attendus pour répondre à la question. Une ligne de ferry existe donc entre Wellington (au nord) et Picton (au sud). On peut prendre le bateau avec son véhicule, en payant sa place. La traversée est d’ailleurs assez chère (autour de 70 dollars pour une personne et 100 pour une voiture). L’avantage c’est qu’un van reste dans les dimensions standard d’un véhicule : pas besoin de payer un supplément pour entrer dans la catégorie des véhicules lourds.

Traversée en ferry avec nos deux vans (et mon père, mais lui non plus ne passe pas en catégorie véhicule lourd)

Revendre sa maison sur roues

Maintenant que l’on a bien voyagé, que l’on a profité de sa liberté et des paysages néo-zélandais, il est temps de revendre notre véhicule. C’est encore un passage angoissant car on ne veut pas devoir l’abandonner à l’aéroport et partir sur un échec.

Prévoir du temps

Première règle pour une vente (relativement) sereine : prévoir du temps. Selon les cas, ça peut être compliqué. On a un impératif dans un autre pays, on veut en profiter jusqu’au dernier moment ou on ne veut pas se retrouver à payer une auberge hors de prix au centre-ville parce qu’on est redevenus piétons…

Oui, mais une vente pressée est une vente hasardeuse et souvent en votre défaveur. Le marché des vans est fluctuant et peut très bien s’avérer moins propice que vous l’auriez pensé à la base.

En effet, tout le monde ne fait que répéter que les vans partent comme des petites chouquettes durant les mois d’été, que n’importe quelle poubelle sur roues rapporte plusieurs milliers de dollars à son ancien proprio. Alors, certes, vendre en été est plus facile qu’en hiver. Mais non, il n’est pas impossible de se retrouver sans acheteur la veille de son départ.

Cette année, nous avons vu un vrai effondrement des ventes de véhicules en plein été. Difficile de vraiment savoir à quoi c’est dû. J’ai plusieurs idées : une potentielle chute du tourisme (une situation instable en Europe qui pousserait les touristes à partir moins loin pour moins cher) ; une augmentation du nombre de voyageurs qui, à force de lire que c’est super rentable de vendre son van en été, ont fait exploser l’offre en se calquant sur ce schéma ; ou tout simplement beaucoup trop de véhicules sur le marché (à cause notamment des locaux qui en mettent des centaines en circulation chaque année même quand ils ne sont pas supposé rouler)…

Bref, je n’ai pas d’explication réelle. N’empêche que la situation a fait que des dizaines de voyageurs bradaient ou même abandonnaient leurs vans et leurs voitures aménagées. Donc ne prenez pas pour acquis le fait que votre véhicule va se vendre parce que c’est l’été. Il vaut mieux prévoir du temps. Et si il se vend plus vite que prévu, rien ne vous empêche de faire comme nous et de faire un aller-retour dans une des îles du pacifique en attendant votre vol qui quitte la NZ !

Faire le WOF

Pour vendre un véhicule, il est mieux que celui-ci ai un tout nouveau WOF, surtout si ce dernier doit être fait tous les 6 mois. Il est donc bon de se rendre chez le mécano pour le valider avant la vente.

Néanmoins, sachez que si le mécano ne valide pas le contrôle technique pour quelque raison que ce soit, vous avez un mois pour amener le véhicule avec les modifications demandées. Au delà de cette période, le van n’aura plus le droit de rouler, et ce même si votre WOF initial était en réalité encore valable pour plusieurs semaines.

En Nouvelle-Zélande, la loi précise qu’un véhicule vendu doit avoir un WOF valide pour au moins un mois après la date de la transaction. Si ce n’est pas le cas, l’acheteur doit signer une lettre attestant qu’il est au courant que le véhicule peut ne pas passer le prochain contrôle technique et qu’il accepte de l’acheter en l’état.

Créer une jolie annonce avec de belles photos

Oui, oui, on sait « c’est trop superficiel les gens qui achètent des vans parce qu’ils sont beaux ». Ben oui, mais ça marche. On a tous plus envie de posséder quelque chose de joli que de moche, c’est comme ça. Comme dirait Stéphou Plaza, « il faut que les acheteurs puissent se projeter ». Et on se projette naturellement mieux dans un van bien éclairé et propre. Alors rangez-moi votre bordel, profitez de la lumière rasante de la NZ et faites de beaux clichés. Ça pourra même alimenter votre instagram, tiens.

Nous on a trop eu la flemme de prendre des photos « classes », alors on a simplement utilisé les photos des anciennes proprio. Si ça marche sur nous, pas de raison que ça ne marche pas sur les autres, après tout.

La photo qui nous avait séduits marche toujours… 5 jours après avoir mis l’annonce, notre van était vendu

S’adapter à la demande

Dernière étape pour vendre votre bolide, il faut s’adapter au marché du moment. Oui, vous aviez prévu de le vendre 28 000 dollars, mais non, actuellement personne ne veut payer cette somme pour un Hiace de 1991. Alors ne vous emballez pas et soyez prêt à réduire le prix.

De toutes façons, je conseillerais de proposer un prix inférieur à celui auquel vous avez acheté le véhicule. Parce que c’est ce qui me semble logique et honnête. Dans notre cas, nous avons perdu 700 euros entre l’achat et la revente (tout en ayant ajouté une batterie secondaire et d’autres équipements). On a préféré ça plutôt que d’essayer de rentrer dans nos frais à tout prix, alors que nous avions usé le véhicule pendant 8 mois. Et puis relativisez un peu : 700 euros de loyer à deux pour 8 mois en NZ, c’est quand même carrément pas dégueu.


Voilà tout ce que j’ai à dire concernant l’achat et la revente d’un van en Nouvelle-Zélande. Naturellement, vous pouvez également acheter votre véhicule vide et l’aménager. C’est ce que nous avons fait pour notre second van, celui destiné à la venue de mon père au pays des Kiwis. Vous trouverez notre retour d’expérience à ce sujet dans l’article dédié !

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D’autres récits d’achat de van en Nouvelle-Zélande :

– Jeune et Affamée : « Acheter un van en Nouvelle-Zélande : nos conseils« 

– Fana de Voyages : « Acheter un van en Nouvelle-Zélande« 

– Les carnets de Mickeline : « Acheter un van en Nouvelle-Zélande de A à Z« 

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