Apia, la capitale des Samoa occidentales

Apia fut notre point d’arrivée et de départ aux Samoa. C’est là que l’on a découvert le pays et là qu’on lui a dit au-revoir. Si la majorité des voyageurs déconseillent de s’y attarder, j’ai au contraire adorer m’y promener. Voici un extrait de ce que l’on trouve dans cette toute petite mais très colorée capitale !

SOMMAIRE D’ARTICLE

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La seule ville d’un petit pays

Apia n’est pas seulement la capitale des Samoa : c’est la seule vraie ville du pays. De fait, c’est ici que se trouvent un certain nombre de services, tel que l’université, l’hôpital ou l’aéroport international. Le centre d’Apia réunit près de 40 000 habitants, auxquels on peut ajouter 20 000 Samoans qui vivent en périphérie.

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Marche au bord de mer

Notre arrivée à Apia a été une vraie bonne surprise. Malgré la pluie et la grisaille du moment, j’ai tout de suite adoré l’ambiance de la ville. Après 8 mois en Nouvelle-Zélande, ça fait plaisir de voir une ville aussi vivante et colorée. C’est d’ailleurs pour cela que l’on a décidé d’y passer deux jours de plus à la fin de notre séjour.

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Un bâtiment sur deux est une église
Les bus Samoans colorent les rues
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Salon de tatouage

L’église « Immaculate Conception »

La bâtiment le plus important et imposant de la ville est sans aucun doute la Immaculate Conception Church. Ce n’est pas très surprenant quand on sait à quel point les Samoans sont croyants (99,7% de chrétiens dans le pays).

Si l’église est très jolie de l’extérieur avec ses couleurs blanches et bleues, l’intérieur vaut également le détour.

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Immaculate Conception Church : vue à l’intérieur

Les marchés

Ce que l’on a surtout aimé à Apia, ce sont les différents marchés. Ils ont lieu tous les jours (sauf le dimanche) et sont de vrais lieux de vie pour les habitants. En tant qu’étranger, c’est un vrai plaisir de découvrir tout ce monde et les produits proposés.

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Le marché aux poissons

Premier des trois marchés du centre-ville, le marché aux poissons est parfait pour se rendre compte de l’impressionnant nombre d’espèces que l’on trouve aux Samoa. On en trouve de toutes les couleurs, et de tailles énormes !

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Le marché aux poissons
Chaque échoppe propose des espèces différentes
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Pleins de couleur

Le marché aux fruits

Le second marché est celui des fruits. On y trouve de tout, y compris des épices et des gâteaux secs.

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Étale de fruits au marché
Allée du marché aux fruits

Le flea market

Le dernier marché de Apia est mon préféré. On y trouve toutes sortes de produits artisanaux : des tissus, des produits en bois, des bijoux. Mais surtout, l’espace du centre est dédié à des stands de bouffe locale.

Produits Samoans
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Les Samoans de tout âge viennent ici pour manger un bout

On peut y manger des beignets, des fish and chips ou de l’Oka (poisson cru au lait de coco). Il y a aussi des jus de fruits frais vraiment délicieux, parfois mélangés à du lait de coco. On en buvait au moins deux par jour !

Max mange de l’oka, du poisson cru mariné au lait de coco

Le culture show

S’il y a une activité à faire à Apia, c’est bien le culture show. Il s’agit d’un atelier de découverte de la culture Samoane proposé par l’office du tourisme de Apia. D’habitude, je n’aime pas trop les shows qui mettent en scène les traditions locales. Ça fait toujours « spectacle » et contribue souvent à associer les peuples concernés à des tribus anciennes qui n’existent pourtant plus aujourd’hui. Ben non, les Maori de Nouvelle-Zélande ne se baladent plus en pagne.

Nous n’avons donc pas assisté au show à notre première venue sur Apia. Mais entre temps, on a des potes rencontrés sur place qui nous en ont vantés les mérites. Alors nous y sommes allé à notre retour sur Apia. Et force est de constaté que c’était vraiment un moment fort de notre voyage !

Tressage de feuilles de bananier

Nous arrivons sur place et on nous propose de nous installer. Nous sommes 6 touristes sur place. Un groupe local joue de la musique sur scène. Une jeune Samoane nous introduit le premier atelier : celui de tressage de feuilles de bananier.

Aux Samoa (tout comme dans une majorité des pays d’Asie), les feuilles de bananiers ont de nombreuses utilités. On peut notamment s’en servir pour réaliser des paniers ou des assiettes, mais aussi des articles de mode. C’est donc ce qu’on a fait (et c’est pas facile !).

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Mon assiette en feuilles de bananier
Deux couronnes tressées plus tard…

Session tatouage

Une fois nos assiettes tressées et le spectacle de musique terminé, un guide Samoan nous rejoins et nous propose de le suivre à travers différents ateliers dans le parc. Le premier d’entre eux concerne les tatouages Samoans.

Le tatouage a une place très importante dans la culture locale puisque les hommes doivent absolument se faire tatouer du nombril aux genoux dès qu’ils s’y sentent prêts. OUI, du NOMBRIL aux GENOUX. Soit les zones les plus sensibles du corps !

Le principe est justement de démontrer que l’on arrive à supporter la douleur. Si c’est le cas, on est jugé capable de protéger sa famille et on devient donc un adulte. Mais pas question de prendre son temps : les jeunes Samoans doivent supporter 12 séances de 5 heures pendant 12 jours d’affilés. Wah…

Pendant que notre hôte nous expliquait tout ça, nous pouvions observer une des sessions avoir lieu. Il n’existe que deux familles de tatoueurs aux Samoa (il est impossible de devenir tatoueur si on ne fait pas partie de ces familles). L’un d’entre eux travaille à l’office du tourisme et tatoue les gens directement sur place. Comme ça, on peut assister à son travail et pourquoi pas, prendre un rendez-vous à notre tour !

Pas de surprise : nous ne reviendrons pas avec un tatouage Samoan sur tout le bras ! Mais j’ai discuté avec plaisir avec notre hôte de ce qu’il pensait des étrangers qui se font tatouer des symboles du Pacifique. Déjà en Nouvelle-Zélande, je m’étais interrogée face à tous ces jeunes qui reviennent de quelques mois en NZ avec des tatouages Maoris. Pour moi, ils utilisent des codes qu’ils ne comprennent pas pour des questions d’esthétisme. Ruben, un Maori rencontré à Auckland, m’avait déjà répondu à ce sujet, expliquant qu’au contraire, il était très heureux de partager sa culture. J’ai eu ici la même réponse. La question de l’appropriation culturelle reste en suspens en ce qui me concerne, mais j’avoue avoir remis cet avis en question.

Préparation de l’Umu

Le prochain arrêt est un arrêt cuisine. Je suis comme une dingue, j’attendais ça avec impatience ! On n’avait pas pu goûter au Hangi Néo-Zélandais, alors le Umu me tente vraiment.

Je raconte plus en détail comment ce plat est préparé dans l’article dédié : « Manger aux Samoa : poisson, lait de coco et feuilles de taro ». En tous cas, on assiste avec plaisir à sa confection et on a a hâte de goûter le résultat.

Il faut remuer pour répartir les braises
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Confection du Palusami
Râper de la noix de coco efficacement avec les outils locaux

Travail du bois

Notre prochain arrêt nous amène découvrir des artisans locaux qui travaillent le bois. Ils réalisent toutes sortes de formes et d’objets.

Quand on demande à notre guide combien de temps il leur faut pour créer une pièce, il répond que la notion du temps est une notion occidentale. « Peut-être qu’il finira demain, ou après demain, ou le jour encore d’après… Ça ne change rien. ». Typiquement Samoan comme réponse ! 😉

Les artisans travaillent le bois
Le résultat est très mignon

Couture et tissage

L’étape suivante est cette fois destinée aux femmes. On assiste à la confection des dessins traditionnels Samoans qui se font sur des écorces d’arbres étirées à la main. C’est assez impressionnant (et très physique !).

De l’écorce d’arbre hydratée et colorée selon les motifs traditionnels

Les femmes cousent également les habits traditionnels. On en voit beaucoup dans la rue, et encore plus dans la campagne. Ce sont des genre de saris qui servent à couvrir les jambes sans avoir de pantalon qui tient trop chaud.

Colorés comme les Samoa

Nous revenons finalement sous la fale principale pour un dernier spectacle de danse. Cinq Samoans nous font une démonstration de danse locale, pendant que l’on déguste le Umu que l’on a vu cuire une heure auparavant. Vraiment chouette !

L’Umu une fois cuit et prêt à être dégusté

Nous avons beaucoup aimé le Culture Show. Déjà, parce que c’était une mine d’or pour découvrir la culture Samoane et que les hôtes étaient adorables. Mais aussi parce qu’ils nous ont montrés de vraies facettes des Samoa actuelles. L’umu, le tressage, le travail du bois et surtout les tatouages sont tous des activités qui ont encore lieu dans le pays. C’est bien ça la spécificité des Samoa : un pays loin de tout, et même un peu hors du temps… !

Conseil : le Culture Show a lieu 4 fois par semaine. Il est gratuit, même si il est évidemment conseillé de donner un peu d’argent à la fin du spectacle. On peut aussi acheter les différents produits que l’on voit sur place.


Après avoir découvert Apia, nous avions hâte de visiter Upolu, l’île principale du pays. C’est donc ce que nous avons fait en nous rendant à Faofao Beach Fales !

D’autres articles sur Apia :

« Explorer l’exotique Samoa » (Globe Lover)

« Samoa, une île far far away » (Chez Les Kiwis 2013)

« Les îles Samoa » (Qui Comme Ulysse)

3 réflexions au sujet de « Apia, la capitale des Samoa occidentales »

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