On ne va pas se le cacher, la Nouvelle-Zélande n’est pas réputée pour la qualité de sa gastronomie. Après 10 mois en Asie, j’étais bien contente de retrouver de la nourriture occidentale. Je n’ai pas mangé de riz pendant plus d’un mois pour fêter ça !
Mais bon, passés les quelques fastfoods de l’arrivée (par ailleurs décevants…), j’ai bien été obligée de reconnaître que la nourriture néo-zélandais est très peu variée. Ca n’a pas été toujours facile de trouver quoi manger sur place… Voici donc un article pour parler de ce que l’on peut manger en Nouvelle-Zélande ainsi que les habitudes alimentaires observées dans le pays.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Les fish’n chips
Gros classique apportés par les anglais au pays des kiwis, ce plat composé de poisson frit et de frites se trouve à tous les coins de rue de Nouvelle-Zélande. La qualité et les prix sont très variables. De 5 dollars l’énorme portion, on peut aller jusqu’à 20 pour des poissons plus fins et des restaurants plus prisés.
Ce n’est pas un plat incroyable, mais quand le poisson est bien préparé (avec un appareil à friture à base de bière locale), c’est vraiment pas mal.
Kumara : la patate douce locale
Pour accompagner son fish and chips, on peut choisir entre des frites normales ou des frites de kumara. Il s’agit de la patate douce de Nouvelle-Zélande au goût sucré et rond. En frites, c’est délicieux ! Mais on en trouve aussi au supermarché, pour les cuire comme on l’entend (à la vapeur, à l’eau, à la poêle, etc.).
Les meat pies
Deuxième plat local à manger « sur le pouce », les meat pies se trouvent un peu partout en ville le matin. En effet, ces petites tartes à la viande sont produites le matin et mangées jusqu’à midi. Passée cette heure, il est difficile d’en trouver.
Elles ne sont pas souvent de bonne qualité. Mais vu leur prix, ce n’est pas très étonnant… On peut en trouver autour d’un dollar, même si pour en avoir une bonne il vaut mieux viser celles à 4. Elles sont néanmoins toujours servies chaudes, et en hiver ça fait toujours plaisir.
Passion betterave
Je ne sais pas pourquoi, en Nouvelle-Zélande on trouve de la betterave partout : dans les plats, en conserve et même dans les burgers à Mcdo (alors ça je n’ai pas testé, je ne suis pas folle non plus).
Bref, si c’est votre truc, vous serez ravis !
Les moules vertes
Une des spécialités de la Nouvelle-Zélande, ce sont ses moules vertes. Celles-ci, en plus de leur jolie couleur atypique, ont également la particularité d’être énormes (jusqu’à 24 centimètres !).
Nous en avons goûté dans un restaurant du port de Wellington, accompagnées d’une sauce au vin blanc et oignons. C’était vraiment bon ! Après je ne m’y connais pas vraiment en fruits de mer donc je n’ai pas trouvé qu’elles avaient un goût différent des moules classiques que l’on a en Europe…
La Pavlova
La Pavlova est un sujet de controverse entre les néo-zélandais et leurs voisins Australiens, car chacun en revendique la paternité.
N’empêche que s’il y a UN dessert consommé par les néo-zélandais, c’est bien celui-là. Il s’agit d’une meringue cuite sur laquelle on ajoute des fruits (kiwis, fruits rouges, passion…) et du coulis/caramel. Perso je n’aime pas du tout. C’est beaucoup trop sucré et ça n’a pas de goût. Mais les locaux en raffole : il y en a absolument partout !
Les kiwis gold
Evidemment, qui dit Nouvelle-Zélande dit kiwi. Les kiwis verts sont déjà bons, mais ceux que je préfère sont largement les kiwi dorés.
Il s’agit d’une espèce de kiwi croisée qui donne un fruit jaune pâle et une peau moins velue que ses cousins verts. Sa chair est beaucoup moins acide et plus sucrée. Quand ils sont mûrs, les kiwi gold sont vraiment incroyables.
On en trouve aussi en France cela dit, mais comme je le disais, ils sont encore meilleurs ici !
Les feijoas
Côté fruits locaux, le plus étrange pour nous est le feijoa. C’est un fruit de la famille de la goyave : ça ressemble d’ailleurs à une petite goyave verte, même si son goût est très différent. En Nouvelle-Zélande, on le trouve surtout dans des yaourts ou des boissons. C’est vraiment spécial, mais ça vaut le coût d’essayer !
La glace hockey pokey
Les néo-zélandais ont créé une saveur de glace : la Hokey Pokey. Il s’agit d’une glace à la vanille avec des morceaux de gaufrette au caramel. C’est pas mauvais du tout, mais ce n’est pas non plus révolutionnaire 🙂
Miel de Manuka
La Nouvelle-Zélande est un grand producteur de miel. Sa spécialité, c’est le miel de Manuka (un arbre endémique du pays). Les néo-zélandais lui attribuent énormément de vertus, mais il y a une grande part de marketing derrière tout ça. Non pas que c’est faux, mais plutôt que tous les miels ont chacun leur propriétés et avantages (dixit le papa apiculteur). Côté goût, il ressemble grandement à un miel toutes fleurs de France (doux et léger).
En tous cas, le miel ici est un business en or. Comptez entre 60 et 80 euros le kilos pour du miel de Manuka pur, et un peu moins pour ceux « incluant » du Manuka.
Côté Maori : le hangi
Qui dit « manger en Nouvelle-Zélande » dit aussi nourriture Maorie. Les Maoris enterraient traditionnellement des légumes et de la viande dans le sol avec des pierres chauffées et de la vapeur pour les cuire à l’étouffée : c’est ce que l’on appelle le « Hangi ».
Evidemment, ce n’est plus ainsi que les Maoris se nourrissent aujourd’hui. Pour pouvoir goûter à un plat « hangi » il faut donc participer à des repas-fêtes reconstitués pour les touristes (dans le nord du pays). Ce n’était pas du tout une activité qui nous attiraient, étant donné le côté « Disneyland » de la chose.
Nous avions bien trouvé un restaurant local qui proposait du Hangi, mais malheureusement celui-ci a apparemment fermé l’année dernière. La cuisine traditionnelle Maorie ne sera donc pas pour nous !
Bières, vins et cidres
Côté alcool, les néo-zélandais produisent du bon vin. Celui-ci est quand même plus cher qu’en Europe (d’autant qu’il y a pas mal d’importation). On trouve également beaucoup de brasseries qui vendent leurs bières aux clients sur place. Il faut compter autour de 7 euros la pinte dans ce genre d’endroits.
La Nouvelle-Zélande produit aussi pas mal de cidres. Ce n’est pas étonnant vue leur forte production de pommes. Ces cidres sont parfois aromatisés (à la framboise, au feijoa, etc.) et parfois non. C’est sympa pour changer un peu de la bière !
Une gastronomie (quasi) inexistante
Je crois que tous les étrangers en Nouvelle-Zélande seront d’accord pour dire que ce n’est clairement pas le point fort du pays. On trouve bien plus facilement des fastfoods que des légumes frais. Les supermarchés proposent un mélange de produits américains et british : beaucoup de flageolets, de betterave et de trucs fris. Globalement, la qualité est très loin de nos standards Français. Attention, je ne dis pas ça d’une façon condescendante : la qualité des produits me semble réellement bien plus faible ici.
Il est naturel que la nourriture de chez nous finisse par nous manquer lorsque l’on voyage/vit dans un autre pays. De mon expérience, ça arrive immanquablement et ça revient par vague. Mais il faut différencier deux choses : le fait que la nourriture de chez nous nous manque et que l’on se lasse des plats locaux, et le fait que la gastronomie locale est quasi inexistante.
Manque de goût
Au Vietnam par exemple, la nourriture est incroyable. Elle est pleine de saveur, elle est variée, colorée, riche… Mais il n’empêche qu’au bout de plusieurs semaines, on tuerait pour un bon plat de pâtes ! Mais au Laos, ce n’est pas seulement le manque de nos plats d’enfance qui se fait sentir. C’est le fait que la nourriture locale est assez fade et redondante. Le rapport à la gastronomie est différent selon les pays.
En Nouvelle-Zélande, on se rend vite compte que l’on est dans cette seconde situation. Il faut s’adapter au mode de consommation local (n’essayez pas de manger comme à la maison, ce ne sera pas bon), mais celui-ci n’est ni sain ni varié.
Habitudes alimentaires et pause déj’
Il faut dire qu’on ne donne pas les moyens aux Kiwis de manger correctement. La pause déjeuner au travail est de 30 minutes. Du coup, les travailleurs se nourrissent exclusivement de nouilles instantanées et de crackers. Et j’avoue que je n’ai pas trouvé mieux pour manger rapidement lorsque l’on a ni micro-onde, ni frigo. Ici, pas de culture du sandwich : il n’y a de toutes façons pas de boulangerie et on ne peut pas prendre le temps d’aller acheter un plat frais avec une pause si courte (les distances ne sont pas les mêmes non plus !).
Les fastfoods fonctionnent également à plein régime. Je n’aurai pas été contre un Macdo de temps en temps, mais en réalité j’en ai goûté un et j’ai trouvé ça immangeable. Déjà qu’en France c’est pas fou, mais là c’est carrément l’enfer.
Du coup, nous mangions majoritairement des noodles le midi (avec des salades en accompagnement quand on avait le temps de les préparer à l’avance) ou des fajitas garnies de fromage et de flageolets. Après 9 mois de ce régime alimentaire, on ne se sentait pas au top.
Il est possible de se nourrir qualitativement dans le pays, évidemment. Mais cela nécessite un budget plus élevé que l’équivalent en France. Et ce n’est pas toujours facile lorsque l’on vit en van (sans frigo ni four). Et puis notre expérience dans les fermes et leurs pesticides m’a bien dégoûté des légumes locaux (même si j’imagine que c’est pareil au pays…).
La nourriture a été un gros point difficile à vivre durant mes 9 mois au pays des kiwis. Quand on fait attention à son budget, manger sain n’est pas facile. Mais nous avons eu la chance d’être rejoins à plusieurs reprises par nos familles, ce qui nous a permis de recevoir quelques délicatesses made in France !
En tous cas, c’est une raison de plus pour être ravie de découvrir le Japon ! A moi les takoyakiiiiii !!!
D’autres articles sur la nourriture néo-zélandaise :
– « Les 10 plats les plus populaires en Nouvelle-Zélande » (Tour du Monde)
– « Faire ses courses en Nouvelle-Zélande » (Kiwipal)
– « 9 choses que vous devez absolument manger si vous allez en Nouvelle-Zélande » (Kitchen Trotter)
2 réflexions au sujet de « Manger en Nouvelle-Zélande : à la recherche de la gastronomie Kiwi »