Après 8 mois en Nouvelle-Zélande, c’est avec un IMMENSE plaisir que j’ai découvert la nourriture Samoane ! Majoritairement composée de poisson et de noix de coco, les repas Samoans sont à l’image de leur pays : colorés et chaleureux. Durant les deux semaines de notre séjour, nous avons fait le plein de vitamines, de fruits et de produits frais. Adieu les beans et autres patates Néo-Zélandaises !
Vous voulez un aperçu de ce qu’on mange sur ces îles perdues au beau milieu du pacifique ? Allons-y !
SOMMAIRE D’ARTICLE
Le umu : la cuisson traditionnelle
A l’instar du Hangi en Nouvelle-Zélande, la cuisine traditionnelle Samoane est basée sur une cuisson des aliments à la braise. Contrairement à la NZ, où cette pratique est en réalité assez rare et n’a lieu que pour de gros événements, le umu se fait assez couramment aux Samoa.
La méthode est assez complexe et est strictement réservée aux hommes. Il faut chauffer des pierres jusqu’à ce qu’elles deviennent incandescentes, puis placer les ingrédients dessous. On peut cuire à peu près ce que l’on veut : majoritairement du taro, du poisson ou des fruits de mer. Mais aussi l’incroyable Palusami (voir après) !
Un des avantages de cette méthode de cuisson, c’est que l’on peut faire d’énormes quantités assez facilement. Pratique pour les grands rassemblements !
Le palusami
Faisant partie intégrante de l’Umu, le palusami est une vraie tuerie. Je crois que je n’exagère pas si je dis que c’est une de mes meilleures découvertes culinaires depuis que je suis partie !
Il s’agit de jeunes feuilles de taro (la pomme de terre asiatique qui se consomme énormément ici) qui sont imprégnées de lait de coco et de sel. On forme un panier avec les feuilles et on coule le lait de coco au milieu. On referme le panier, on l’emballe dans des feuilles de bananiers (ou simplement de l’aluminium) et on place le paquet dans les braises de l’umu.
Le résultat est incroyable. Les feuilles de taro ont un goût proche d’une sorte de chou doux qui se marie superbement bien avec le lait de coco frais. A tester absolument !
Poissons en tous genre
Naturellement, on mange beaucoup de poisson aux Samoa. On trouve énormément d’espèces différentes. Ça dépend de ce que les pêcheurs de la famille attrapent !
Nous avons majoritairement mangé du thon, souvent en sauce. Ce n’est pas habituel pour nous de manger du thon ainsi, mais c’est très tendre, quoi que parfois un peu sec.
Le fish belly
Le fish belly est un surprenant steack de poisson braisé que l’on peut trouver dans certains restaurants de Apia. On ne risque pas de mourir de faim après ça !
C’est assez tendre et le petit goût fumé est délicieux. A essayer !
Le Poke
Autre coup de cœur de la cuisine Samoane : le Poke ! Regroupant sous ce nom tous les types de plats à base de poisson cru dans la culture polynésienne, il s’agit plus précisément aux Samoa de thon mariné avec de la sauce soja, du citron confit et de l’huile de sésame. Ça a un goût asiatique que j’adore !
Le Oka
Variante au Poke, le Oka est également un plat de thon cru, cette fois mariné avec du lait de coco, du concombre et des épices. C’est vraiment incroyable. Ceux qui aiment le lait de coco et le poisson frais en seront fous.
Des fruits à volonté !
Les Samoa sont des îles qui vivent encore grandement de la culture et de la pêche. Naturellement, les fruits ont une grande place dans l’alimentation de la population. En première place, on trouve évidemment la noix de coco (présente dans énormément de plats sucrés et salés), mais aussi la papaye et la banane. C’est d’ailleurs ici que j’ai mangé les meilleures papayes de ma vie !
Côté fruits surprenants, on a découvert les Rambutans. Ce sont une espèce de litchi à la coque colorée et velue. Le fruit à l’intérieur est très doux et sucré, mais le noyau est assez gros et il n’y a pas grand chose à manger !
Les Panikeke
Les Samoans ne mangent pas vraiment de dessert à la fin du repas (la vache, on est vraiment les seuls à faire ça ou quoi ?!). En revanche, il leur arrive de grignoter des choses sucrées entre les repas, comme les Panikeke.
Il s’agit de petites boules de pâte frit qui n’ont rien de particulier mais dont les Samoans raffolent à la sortie de l’école ou le dimanche matin. On en trouve plein au flea market de Apia.
C’est aussi là-bas que l’on trouve d’autres beignets, souvent salés et fourrés à la viande.
Les Masi Samoa
Côté biscuits secs, les Samoans préparent souvent des Masi Samoa. Ce sont des shortbread à la noix de coco et au beurre. C’est assez sec, mais c’est pas mauvais !
Les bières locales
Pendant la colonisation Allemande, deux brasseries ont été créées à Apia. Elles existent toujours aujourd’hui, et les locaux en sont très fiers.
La plus populaire des deux marques est Vailima. C’est une lager qui n’a pas beaucoup de goût. La seconde, la Taula, n’est pas tellement mieux. Mais c’est quand même amusant que le pays ai hérité de ces habitudes de consommation qui ont perduré depuis.
Sodas, façon Samoa
En arrivant à l’aéroport, j’ai tout de suite remarqué une immense pub ventant les mérites de ces sodas alcoolisés « made in Samoa ». Je suis un public facile : mettez-moi « made in » dans le titre, et je voudrais goûter.
Du coup j’ai sauté sur l’occasion dès que j’ai pu. On les a goûté avec les voyageurs rencontrés sur place. Comme les saveurs étaient VRAIMENT mauvaises, Lambros, l’un de nos potes, est parti au supermarché acheter les deux parfums qu’il nous manquait. On ne pouvait pas quitter les Samoa sans savoir !
Au final, la blanche et la verte sont passables, mais je déconseille fortement la bleue :p
Alcools locaux : Ava et vodka-noix de coco
Pour finir avec les alcools du coin, il me faut absolument parler de l’Ava.
C’est une boisson fermentée que les Samoans boivent dès le matin avant d’aller au travail. Quand Lucie, la tenante Samoane de notre auberge, nous en a parlé, Max s’est tout de suite motivé à en trouver. Il a fait trois supermarchés et deux marchés, mais il a fini par dégoter un petit sachet d’épices.
Lucie nous a donc expliqué comment faire : il faut placer les épices dans un tissu, tremper le tout dans de l’eau et presser jusqu’à obtenir une eau suffisamment aromatisée.
Au final, le goût est identique à l’odeur : on dirait un genre de fermentation d’herbes fumées. C’est vraiment TRÈS spécial.
Enfin, le Ava est une expérience, mais ce n’est pas franchement ce que l’on peut boire pendant une soirée ! Pour ça, on peut faire confiance au deuxième alcool local : la vodka à l’eau de coco fraîche. Lior, un de nos potes de Faofao est allé chercher les noix de coco pour nous. Bon, il a perdu un pied et deux bras dans l’histoire… Mais ça valait le coup ! L’eau de coco adouci énormément la vodka et lui donne un côté sucré vraiment bon.
Mis à part quelques sodas étranges et un alcool de foin qui l’est encore plus, j’ai adoré découvrir la nourriture Samoane. Ça a sans nul doute participé à notre plaisir sur place ! Si vous passez par là, foncez chercher du Poke et du Palusami. Je ne suis pas prête de les oublier !
D’autres articles sur la nourriture Samoane :
– « Cuisine, gastronomie et boissons » (Le Routard)
– « Samoa : manger et se faire tatouer » (Huffigton Post)
– « Iles Samoa : alimentation » (Iles Samoa)
Le plaisir d’enfin manger autre chose que des noodles 😂. Après l’Australie et la Nouvelle-Zélande, on a kiffé la nourriture Thaï 🤤. En tout cas ça à l’air bien sympa les Samoa et pas que niveau food 😄