L’aménagement de notre van en Nouvelle-Zélande

En arrivant en Nouvelle-Zélande, il y a sept mois, on a directement acheté notre van aménagé. Il était tout beau, tout prêt et on vit dedans depuis. Mais alors que nous étions en train d’organiser la venue de mon père, prévue pour Janvier, une question a germée dans nos têtes : comment allait-il voyager avec nous sans van ?

On s’est alors intéressé aux sites de location, mais comme il venait en solo pendant un mois, la location d’un van représentait un budget énorme (2000 euros environ). C’est Hugo, mon poto et collègue au restaurant de Christchurch, qui nous a apporté la solution : acheter et aménager un van pour sa venue. C’est ce qu’il était en train de faire pour sa famille, et son témoignage nous a facilement convaincus.

Après un mois de travaux, des dizaines de planches coupées et quelques bouteilles de bières descendues (faut abreuver les troupes !), notre oeuvre était finie. Voici donc notre retour d’expérience sur l’aménagement d’un van en Nouvelle-Zélande.

SOMMAIRE D’ARTICLE


Pourquoi aménager son van

Beaucoup de backpackers choisissent d’aménager leur van en arrivant en Nouvelle-Zélande plutôt que d’en acheter un déjà prêt. Il y a plusieurs raisons à ça :

  • D’abord, c’est économique. Pour peu que vous arriviez dans le pays en été (entre décembre et février), les prix des véhicules aménagés sont gonflés et on peut vite se retrouver avec des poubelles ambulantes pas forcément confortables et pourtant très chères. Il vaut donc parfois mieux acheter un véhicule vide et l’aménager soit même.
  • C’est une expérience en soi. Définir nos priorités dans un espace limité, le budget que l’on accorde à chaque partie, le construire de ses propres mains, choisir son style et ses couleurs, et surtout avoir la satisfaction de regarder les photos « avant/après » et de se dire : et ben, on est partis de loin ! Tout ça rend l’aménagement d’un van super chouette, même s’il y a également du stress, de la pression et des (potentielles) engueulades.
  • On s’approprie vraiment le véhicule : il devient notre maison, construite à notre image. Et puis si la vente peut rendre triste, on peut se remonter le moral en se disant qu’il va rester une trace de notre passage sur le territoire et que le van va encore vivre de belles aventures avec nos successeurs !

Choisir son vehicule

Je ne vais pas trop m’attarder sur ce point car je compte faire un article dédié à l’achat et à la revente de van en Nouvelle-Zélande. Il abordera ce à quoi il faut penser face à cette grande question.

Mais il faut déjà noter que pour l’achat d’un van non-aménagé, on ne peut pas passer par les groupes Facebook de backpackers en Nouvelle-Zélande comme on le ferait pour un van aménagé. Ce sont surtout les locaux qu’il faut contacter.

Le meilleur moyen pour trouver des annonces est Trademe.nz (l’équivalent du Bon coin ou de Craigslist en Océanie). Le Facebook Market est aussi beaucoup utilisé. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas se précipiter sur les offres. L’achat d’un véhicule, même en voyage, est un moment important et stressant. Donc il est toujours bon de réfléchir et de tester correctement les vans, sans se laisser angoisser par le temps.

Les prix des véhicules peuvent énormément varier en fonction de nombreux aspects. L’ancienneté, le kilométrage, l’espace intérieur (si le van est rallongé et/ou rehaussé), le nombre de portes latérales, la marque, la saison et le lieu de l’achat (moins cher en hiver et sur l’île du Sud, par exemple)… Evidemment, à moins de posséder un gros budget, il va falloir rogner sur certains critères. Il est d’ailleurs important de penser dès maintenant à la revente : un van trop cher à l’origine va se vendre plus cher par la suite et peut ne plus intéresser les backpackers, une cible qui a souvent un budget assez restreint. Il peut être alors difficile de le revendre rapidement avant son départ du pays.

Modèle Mistubishi L300 Rallongé

Dans notre cas, il nous a fallu trois semaines pour en trouver un. On en avait repéré un premier, moins cher, mais après avoir fait la vérification de véhicule en ligne on s’est rendus compte que le compteur avait été trafiqué. Il n’avait pas 230 000 mais bien 330 000 kilomètres au compteur ! Sacrée différence, qui expliquait son prix plus attractif que les autres. C’est bien la preuve qu’il faut toujours faire ces vérifications avant d’acheter un véhicule en NZ, même si elles sont payantes. 40 dollars ce n’est pas grand chose comparé aux problèmes que l’on aurait pu avoir…

Du coup on s’est tourné vers un second van. Ce n’était pas un coup de cœur incroyable mais il était fonctionnel et dans nos prix. Le vendeur est sympa (oui, je sais, ça ne veut rien dire…) et après deux tests du véhicule et les vérifications officielles des papiers, nous nous accordons sur le prix. L’achat se fait en deux clics : le vendeur nous voit confirmer le virement et lui il nous déclare propriétaires du véhicule en ligne juste après. On recevra les papiers officiels à notre adresse officielle quelques jours plus tard.

Nous voici donc propriétaires d’un Mitsubishi rallongé de 1996 avec 280 000 kilomètres au compteur. Ça peut sembler beaucoup, mais pour les vans des voyageurs, c’est assez commun.

Sièges avant

Le gros avantage de ce modèle, c’est qu’il possède deux portes latérales à l’arrière. Dès le début, nous savions donc que nous allions faire une cuisine intérieure ET extérieure, ce qui est vraiment pratique pour ne pas dépendre de la météo. Il est également plus long que les modèles classiques (ce qui n’est vraiment pas négligeable pour un van) et est légèrement rehaussé. Pas mal donc, même si je le trouve clairement moins confortable en terme de conduite que notre van à nous. Mais bon, il a cinq ans de plus alors ça n’est pas très surprenant…

Arrière du van équipé sobrement de ce qu’il faut pour obtenir la certfication

Question budget, il nous ai revenu à 5700 dollars (après négociation) plus 40 dollars de vérification du véhicule en ligne et 40 dollars de check-up mécanique avant achat. Ce n’est pas l’affaire du siècle mais ce n’est pas énorme non plus (3400 euros environ). Le vendeur nous a dit qu’il vendait aussi ses vans en été et qu’il gonflait les prix d’environ 1000 dollars à cette période, étant donné l’explosion de la demande. Vu l’état du marché observé par la suite, je pense qu’il disait vrai…

Une fois vidé… Plus qu’à se mettre au boulot !

Ou travailler sur son van

Beaucoup de voyageurs choisissent de faire du WOOFING (logement chez l’habitant contre quelques heures de travail par jour) afin d’avoir du temps et du matériel pour aménager leur van.

Dans notre cas, nous avions déjà un travail et nous vivions dans notre premier van. Pas facile donc d’aménager un véhicule alors que l’on n’a pas de logement fixe !

Les premières semaines, nous avons garé le van de mon père devant la maison de notre ami Zac, qui était en colloc’ à Christchurch. Nous travaillions donc devant chez lui, en prenant bien soin de ne rien salir autour de nous.

On travaille sur le trottoir (ha ha…)

Mais nous avons eu beaucoup de complaintes (comme je le raconte ici). De toutes façons, nous avons fini par quitter nos jobs et Zac par déménager. Nous avons donc déplacé le van pour l’emmener dans un free camp du bord de ville.

On a de la place (et de la tranquilité)

Ici, nous pouvions légalement laisser notre véhicule pendant 30 jours. Un second free camp juste en face avait la même limite, ce qui nous permet de rester dans le coin jusqu’à deux mois. Nous avons donc garé nos deux vans et avons travaillé sur l’un tout en dormant dans l’autre. On avait accès à des toilettes et allions à des points d’eau et de vidange non loin. Ça nous a permis d’avoir de l’espace pour faire les aménagements sans payer l’accès à un garage et sans déranger personne. D’ailleurs les rangers étaient très sympa et venaient admirer les avancées de temps en temps 🙂

Notre campement (avec Zac en tente au milieu)

Quels outils ?

Comme beaucoup, nous étions en NZ en tant que voyageurs et n’avions pas d’équipement de bricolage. Nous avions juste récupéré avec notre premier van une mallette à outils très sommaire : quelques vis, un mètre, un maillet et un tourne-vis.

Puisque l’on voulait investir au minimum dans l’équipement, nous avons quasiment tout fait à la main. Max a récupéré une petite scie à main dans un de ses boulots et on a acheté quelques essentiels chez Bunnings : des pinceaux, une équerre, de la colle, une pince coupante et quelques mèches.

Les premières semaines, nous nous sommes fait prêter une visseuse (seul élément vraiment essentiel et irremplaçable). Mais nous en avons finalement trouvé une à 50 dollars, donc on a préféré l’acheter histoire de toujours l’avoir à disposition.

Avec si peu d’outils, nous avons dû tout couper à la main. On voulait s’épargner l’achat d’une scie circulaire à 200 dollars. Mais avec le recul, on aurait pu se l’offrir. Elle nous aurait épargné de longues heures de découpe en plein soleil et les coupes auraient objectivement été plus nettes. Pensez-y si vous hésitez !

Résumé de nos trois semaines de travail sur le van : de la découpe, encore et encore…

Quid du self-contained ?

Encore une fois, j’aborderai cette question plus en profondeur dans un article dédié à l’achat d’un van en Nouvelle-Zélande. Mais pour résumer, une majorité des campings gratuits du pays sont réservés aux vans ayant reçu la norme « self-contained » qui atteste que l’on peut (théoriquement) vivre en autonomie dans son véhicule pendant trois jours.

Il serait très dommage d’aménager son van sans penser à cette norme. Quitte à investir de l’argent dans un véhicule, autant avoir accès à toutes les zones gratuites par la suite. Ça va également permettre de le vendre à un meilleur prix à la fin du voyage.

Il est donc important de lire toutes les conditions d’obtention de cette norme avant de penser aux plans : elle va impacter la construction du van. Dans notre cas, nous avions acheté notre van à un néo-zélandais qui faisait passer les normes self-contained à des vans avant de les revendre. L’aménagement était ultra basique (le moins cher possible) mais permet d’avoir la certification dès le début pour pouvoir tout refaire par la suite sans s’en préoccuper (oui, c’est la norme est très hypocrite…).


Les fenêtres et l’extérieur

Afin de se protéger de la chaleur et d’avoir plus d’intimité, nous avons décidé de teindre les fenêtres avec un filtre collant. Nous les avons achetés en promo à Supercheap Auto et les avons posés nous-même. On a choisi du 15% sur toutes les fenêtres sauf pour le coffre où l’on a mis du 5% (pour voir correctement lorsque l’on conduit).

Le résultat n’est pas parfait, mais on est plutôt satisfaits. On en a profité pour faire les fenêtres de notre premier van dans la foulée.

Le van arborait beaucoup de stickers de marques, collés par les anciens propriétaires. Heureusement, Zac avait piqué à son ancien boulot une raclette qui permettait justement d’enlever ce genre d’autocollants (aucune idée de pourquoi il avait pris ça… Cet homme est mystérieux). On a donc pu tout enlever sans rayer la peinture.

Aménager van Nouvelle-Zélande
On sera bien plus discrets sans ces atroces auto-collants !

Le sol et les murs

Première étape de construction : les parois du van. Il faut décider de ce qui va habiller le van et de comment on va le fixer. Bien sûr, ce choix va être très important. D’un côté il va donner son cachet au véhicule, mais d’un autre il peut faire rapidement grimper la facture.

Dans notre cas, nous avons vissé au sol une couche de contreplaqué que l’on a recouvert de parquet autocollant. C’est un effet très agréable au sol et c’est bien plus simple à poser que des vraies lattes de bois. Le résultat est vraiment sympa.

Pour les côtés, on a remplacé le plastique gris dégueu’ des parois du van par une couche de contreplaqué peinte en jaune pâle. Le van est ainsi bien plus lumineux et on peut ajouter de la laine de verre à l’intérieur des portes (voir paragraphe suivant).

Le van n’a déjà plus la même allure… Mais ce n’est que le début !

Isoler… Ou pas ?

Une des (nombreuses) questions qu’il faut se poser quand on se lance dans l’aménagement de son van : devons-nous l’isoler ?

La réponse logique voudrait que oui, parce que l’on veut que son véhicule garde un maximum la chaleur pendant les froids hivers néo-zélandais et à l’inverse conserve le frais sous l’étouffante chaleur des étés. Mais la réalité est un peu plus complexe.

Dans un van comme le nôtre, la déperdition de chaleur est telle que l’isolation du sol, du plafond et des murs est plus psychologique qu’autre chose. Certains choisissent alors de condamner les fenêtres latérales (et parfois même le coffre) pour réduire le nombre de vitres et améliorer l’isolation. Mais personnellement on trouvait vraiment dommage de réduire la lumière naturelle, d’autant qu’on l’on avait deux portes latérales dont on voulait se servir.

On a donc beaucoup hésité à mettre de l’isolant, quitte à ce que ce soit un peu inutile, ou à laisser tel quel. Au final, les boss du chantier sur lequel travaillait Max à l’époque lui ont donné gratuitement des cartons de laine de verre. Comme nous voulions de toutes façons poser un plafond et changer les panneaux latéraux, on s’est dit que ça ne coûtait rien d’en mettre une couche quoiqu’il arrive.

Laine de verre installée au plafond, dans les murs et le coffre

Mais si jamais vous voulez aménager votre propre van (ou en acheter un), gardez quand même à l’esprit qu’une bonne partie du travail d’isolation fait par les backpackers est souvent très psychologique plus qu’efficace.

Pour en savoir plus sur l’isolation des vans (et leur potentielle inefficacité), voici une très bonne vidéo de CheapRVliving (en anglais).


Le toit et la cloison

Par dessus la couche d’isolant au toit, il nous fallait choisir ce qui allait nous servir de plafond.

Nous avions envie d’avoir un style « bois », très à la mode et lumineux. Il faut admettre que c’est joli et que ça pouvait nous aider à vendre rapidement le van quand on le souhaiterait.

Après avoir comparé les prix, nous nous sommes rendus compte que le seul moyen de poser du bois sans exploser notre budget était d’utiliser des lattes de matelas. Il y en avait beaucoup en vente à Bunning, à 5 dollars l’une. Nous les avons recouvertes d’un vernis transparent et les avons vissés au toit.

Attention : il ne faut pas visser n’importe comment. Il faut se servir de la structure du van pour ne pas transpercer la toiture.

Nous voulions absolument séparer la partie « vie » de la partie « conduite ». C’est ce que nous avons sur notre premier van, et on apprécie particulièrement d’être dans une « vraie fausse » pièce. Pour cela, nous avons vissé des tréteau à la verticale sur lesquels nous avons posés de nouvelles planches de bois. On a laissé l’espace suffisant pour voir correctement la vitre arrière dans le retro quand on conduit (même si la loi ne l’impose pas, c’est mieux en terme de sécurité routière).


L’électricité

En parallèle de la construction du toit et de la cloison, il a fallu s’occuper de l’électricité.

Afin de pouvoir utiliser et recharger nos appareils électroniques, il nous faut installer une seconde batterie. Celle-ci se recharge lorsque l’on roule mais elle ne vide pas la batterie première du van quand on s’en sert. C’est très important si on ne veut pas devoir appeler à l’aide tous les matins pour démarrer !

Il y a pour cela différents composants à installer. C’est une part non négligeable du budget d’aménagement du van (voir la section budget de cet article) mais c’est essentiel pour les voyageurs. Même si mon père n’aura pas forcément besoin de cela (il aurait pu utiliser la nôtre), on a tout de même voulu faire au mieux.

Cette seconde batterie (et les branchements qui vont avec) sont placés derrière le siège passager. De cette façon, ils n’empiètent pas sur l’espace de vie qui est limité.

Aménager van Nouvelle-Zélande

Nous avons également installé des lumières sur le toit (reliées à un interrupteur) et des prises reparties dans différentes zones du van. Il a donc fallu faire les branchements avant la pose finale du plafond et de la cloison. A ce stade, il fallait donc déjà avoir une idée générale des éléments que l’on allait placer dans le van.

Aménager van Nouvelle-Zélande

L’aménagement partie 1 : côté chambre

Maintenant que tous les murs sont faits, il reste à créer les meubles. Et là, on est sur un gros morceau !

Aménager van Nouvelle-Zélande
Une fois l’isolation, le sol, le plafond, la cloison, les murs et les fenêtre finis… Plus que les meubles !

Puisque notre van est rallongé, nous avons décidé de faire une cuisine intérieure. En effet, la majorité des vans ou voitures aménagées de NZ ont la cuisine placée à l’arrière, accessible depuis le coffre. C’est souvent un choix lié à l’espace (histoire de ne pas rogner sur la taille du lit). Mais ça a énormément d’inconvénients, le premier étant qu’il faut sortir pour préparer à manger. Et dès qu’il pleut ou qu’il fait froid, c’est l’enfer. Perso, si je n’avais qu’un critère à choisir sur un van aménagé, ce serait celui de la cuisine interne. Un vrai luxe.

Nous savions donc que nous voulions une cuisine à l’avant et un lit à l’arrière. Et c’est sur cette seconde partie que nous avons commencé à travailler.

Après avoir pris toutes les mesures et avoir designé l’espace de toutes les façons possibles, nous avons fini par opter pour une banquette convertible en forme de U.

L’idée est que la banquette encercle une table, qui, lorsqu’on lui enlève son pied, s’encastre dans le trou du U de la banquette (ndlr : bizarre cette phrase…) pour former un lit deux places.

Nous avons donc créé la structure que nous avons ensuite recouverte de planches ou de contreplaqué selon les endroits.

Aménager van Nouvelle-Zélande

Chaque espace de la banquette offre des rangements. Les extrémités sont des placards accessibles depuis l’espace cuisine (l’un des deux sert à ranger la bonbonne de gaz). Les deux parties centrales sont des placards à vêtements. Et la partie inférieure du U est accessible de l’extérieur et sert de coffre.

Aménager van Nouvelle-Zélande
L’intérieur de la banquette est creuse pour profiter de tout l’espace de rangement possible
Aménager van Nouvelle-Zélande

Les rideaux et les matelas

En parallèle de la construction des meubles, nous nous sommes occupés des rideaux et des matelas.

Pour les rideaux, le mieux est d’en acheter des spéciaux qui coupent la lumière. Mais étant donné leur prix (et vu que l’on avait teinté les fenêtres), nous avons opté pour du tissu classique.

Il a ensuite fallu faire les ourlets à la main pour chacun d’entre eux. C’était ASSEZ LONG, je ne vous le cache pas. D’autant qu’il y en avait beaucoup à faire puisque aucune vitre n’est condamnée. Une fois cousu, nous les avons simplement glissés dans une tringle prévue pour (achetée dans une mercerie de Christchurch).

Aménager van Nouvelle-Zélande
Le résultat avec rideaux

Côté matelas, nous avons acheté un matelas en mousse king size chez Kmart. Nous avons ensuite pris les mesures de nos différentes parties et les avons découpées dans la mousse au couteau. Simple et efficace !

Aménager van Nouvelle-Zélande
Aménager van Nouvelle-Zélande

Une fois les parties détaillées, il faut les « emballer » dans du tissu qui servira de housse au canapé. Et c’est donc reparti pour de longues séances de couture !

Aménager van Nouvelle-Zélande
Avec une housse grise, le matelas est plus beau

L’aménagement partie 2 : côté cuisine

Une fois la partie « chambre » (avec beaucoup de guillemets 😉 ) finie, nous nous sommes attelés à la cuisine.

Nous avions différents critères à respecter : d’une part, il fallait prévoir l’emplacement pour le gaz cooker. Nous souhaitions qu’il soit accessible en toute circonstance (la cuisine est vraiment hyper utile pour nous, que ce soit pour les repas ou simplement pour se préparer un café… Autant la rendre facile d’accès). Celui-ci ne peut pas être placé n’importe où puisqu’il doit être relié à la bonbonne de gaz que nous avions placé sous le divan.

Deuxième point capital : l’évier avec pompe. C’est un point non négligeable, déjà parce qu’il est en lien direct avec la certification, mais aussi parce qu’un accès à de l’eau potable c’est la base dans un véhicule aménagé !

Nous avons récupéré l’évier fourni avec le véhicule lors de l’achat, tout comme les bonbonnes d’eau. On a juste repositionné le tout et refait le plan de travail.

Il nous fallait aussi prévoir suffisamment de place pour un minimum de matériel de cuisine (quelques casseroles, une poële, etc.) et les courses alimentaires. Pas facile sur un espace si réduit ! Un vrai jeu de casse-tête.

Aménager van Nouvelle-Zélande

Mais le gros avantage de ce modèle de van c’est qu’il possède 5 portes. On peut donc accéder à l’intérieur par la droite, ce qui est assez rare. Nous avons donc profité de cette caractéristique en rendant les bidons d’eau accessibles depuis la droite et non la gauche. C’est un gain d’espace non négligeable puisque l’on pouvait ainsi placer des placards devant les bidons.

Nous avons également pensé la cuisine de façon à ce qu’elle soit utilisable de l’intérieur ET de l’extérieur. Max a pour cela construit un plan de travail amovible qui s’ouvre de l’extérieur. En été, on peut donc cuisiner dehors. Malin, pas vrai ?

Aménager van Nouvelle-Zélande
Plan de travail extérieur et accès aux bidons d’eaux
Aménager van Nouvelle-Zélande
La cuisine vue de dehors

Nous avons utilisé principalement les mêmes lattes de bois teintes que pour le plafond et la cloison. Seules les portes des placards (et le plan de travail principal) sont faits en contreplaqué peint. Histoire d’apporter un peu de couleurs !


Résultat…

Trois semaines complètes (et quelques week-end) plus tard, nous pouvions enfin admirer le résultat final. Nous l’avons sobrement équipé (casseroles, couverts, assiettes, paniers, torchons…) et nous poussions un petit soupir satisfait. Avouez, il a la classe quand même, non ?

Bon, j’arrête de blablater et j’envoie les photos. Elles parlent d’elles-mêmes !

Aménager van Nouvelle-Zélande
Aménager van Nouvelle-Zélande
Aménager van Nouvelle-Zélande
Aménager van Nouvelle-Zélande
Aménager van Nouvelle-Zélande
Prévoir un espace pour les toilettes portatives (obligatoires pour la certification Self Contained)

Temps d’en profiter !

Avant de se préoccuper du next move (aka la revente), il s’agit de profiter de notre dur labeur. Dans notre cas, ça consistait en un mois de voyage avec mon père, qui vivait dans ce joli van. Ça valait le coup de se muscler les avant-bras !

Pour tout ce qui concerne le voyage en van dans le pays, vous pouvez consulter l’article dédié à ce sujet.

Mais le voyage est loin de s’être passé comme prévu… A peine dix jours après le départ, ce magnifique van, fruit de nos efforts et notre créativité, partait à la casse. Un coup dur, raconté ici.


La revente

Une fois le bon temps passé, il faut revendre son véhicule. Il peut être difficile d’estimer un prix pour son van, et vu le temps, les efforts et le cœur qu’on a pu y investir on a tendance à le surévaluer.

Le mieux est de regarder les offres similaires en ligne et de s’y adapter. Et puis si le prix estimé est trop élevé et ne touche pas sa cible, rien n’empêche de le baisser par la suite.

Pour la revente, on peut passer par le Facebook Market, ainsi que tous les groupes de backpackers en NZ.

A suivre : un article sur l’achat et la revente d’un van en NZ.


Point budget

Nous n’aurions vraiment pas mis autant de cœur à l’ouvrage si le van était uniquement destiné à la revente. Savoir qu’il allait devenir la maison de mon père nous a vraiment donné envie de le transformer du mieux possible, de le rendre soit confortable et agréable. On a également moins lésiné sur les investissements, naturellement. C’est une information qu’il faut avoir si vous lisez cette note de budget avec l’envie d’aménager le vôtre mais moins de moyen.

Note : sauf indication contraire, tous les chiffres ici sont indiqués en dollars NZ.

– Achat du véhicule : 5880

  • Van : 5700
  • Vérification en ligne : 40
  • Check-up : 40
  • Réparations diverses (changement des pneus et du klaxon) : 100

– Electricité : 706

  • Batterie : 325
  • Inverteur : 150
  • Relais de vérification de tension : 121
  • Lampes (2) : 60
  • Eléments divers (fils, sucres, prises, etc.) : 50

– Sol et murs : 285

  • Contreplaqué : 160
  • Parquet autocollant : 125

– Toit et cloison : 180

  • Bois : 180

– Fenêtres : 305

  • Film autocollant teinté : 185
  • Rideaux + attaches : 120

– Isolation : 0

Donné par une des boites de Max

– Meubles : 723

  • Bois : 319
  • Poignées : 35
  • Charnières : 40
  • Couvre-matelas : 85
  • Matelas : 160
  • Pied de table : 84

– Matériel divers : 328

  • Perceuse : 50
  • Vis, clous, scotch, pinceaux, sacs plastiques, cutter, etc. : 140
  • Peinture et vernis : 138

– Equipement de l’intérieur/déco : 272

  • Literie (couette, oreillers) : 20
  • Equipement de cuisine : 45
  • Gaz cooker : 143
  • Bouteille de gaz + plein : 64

Budget Total : 8679 dollars (5120 euros environ)


Malgré toute l’histoire qui a suivi l’achat de ce second van, je reste contente d’avoir vécu cette expérience. C’était un projet super enthousiasmant. On est prêts à en faire un autre pour nous, pourquoi pas en Europe 😉

D’autres récits d’aménagement de van en Nouvelle-Zélande :

– « Road trip en Nouvelle-Zélande : l’aménagement du van » (Jeune et affamée)

– « Belug’aotearoa : l’aménagement » (Va, vis, van)

– « Il était une fois : Ginette, auto-construction d’un van aménagé« (Laurma)

2 réflexions au sujet de « L’aménagement de notre van en Nouvelle-Zélande »

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