Emblématique du Cambodge au point d’être sur le drapeau national, les temples d’Angkor attirent les touristes par milliers. Il s’agit de l’attraction inesquivable d’un voyage au Cambodge ! Heureusement, on a réussi à éviter la foule en choisissant de visiter Angkor à moto.
SOMMAIRE D’ARTICLE
Pour être honnête, on a d’abord songer à ne pas les visiter. Après nos aventures dans la jungle et la découverte des villages Cambodgiens, on avait peur de retourner dans un lieu aussi touristique. Et pour le coup, les temples d’Angkor sont une activité très chère. Le pass un jour coûte 37 dollars par personne, quant au pass une semaine, c’est carrément 72 dollars qu’il faudra débourser. Hors de prix pour le pays ! On avait peur de se rater et de payer très cher un site finalement décevant et surcôté.
Mais tous ceux qui y étaient allés m’avaient vanté la beauté de l’endroit. J’ai donc décidé que je voulais me faire mon propre avis. J’ai donc convaincu Max de nous y rendre.
Et on a eu raison ! Tout le site des temples d’Angkor est magnifique. L’ambiance qui y règne est spéciale et apaisante. C’est une très jolie découverte.
L’histoire des temples d’Angkor
Les temples d’Angkor sont des ruines réparties dans une large zone forestière située au nord de Siem Reap, au Cambodge. Ils datent du début du règne de l’empire Khmers, au IX° siècle. Initialement hindouistes, les monument sont été construits pour créer la capitale de l’empire qui s’étendait alors sur une grande partie de l’Asie du Sud-Est.
Vers les années 1200, le bouddhisme devient la religion officielle. De nouveaux temples sont construits avec des représentations de Bouddha, jusqu’à ce que la religion change de nouveau et que le monarque en place, Jayavarman VIII, fasse détruire ces dernières.
C’est au milieu du XIV° siècle que le bouddhisme revient, cette fois dans la forme qu’on lui connait actuellement (bouddhisme theravāda). Le site s’étend alors sur 3 000 km².
Au XV° siècle, l’empire Khmer s’effondre et Angkor est abandonné. Dans la région du Cambodge, le pouvoir est déplacé à Phnom Penh, l’actuelle capitale.
Le site d’Angkor a été reconnu comme patrimoine mondial par l’UNESCO en 1992, faisant exploser (en parallèle de la chute des Khmers Rouges) le tourisme dans la région.
La visite des temples d’Angkor à moto
Ma grosse crainte était de me retrouver noyée dans la foule. En effet, le site attire chaque année plus d’un million de visiteurs. On trouve d’ailleurs fréquemment en ligne des photos de visiteurs poussés et secoués, qui jouent des coudes pour utiliser leur appareil. Le meilleur exemple est cet article de « Un sac sur le dos », qui explique pourquoi elle n’a pas aimé Angkor. Certains bloggeurs donnent leurs astuces pour optimiser sa visite, un peu comme on le fait quand on débarque à Disneyland. Du coup, on n’était pas très rassurés.
Nous n’avions que le pass un jour, et donc pas de droit à l’erreur. Heureusement, nous avions prévu de visiter Angkor à moto. Et ça, ça a fait toute la différence ! Encore un gros avantage du fait visiter le pays avec une moto !
De fait, nous avons croisé très peu de touristes avec un véhicule. Quelques uns louent des vélos électriques, d’autres des vélos, mais personne n’avait de motos. Apparemment, cela est dû à l’interdiction récente de louer des scooters à des étrangers, qui ne connaissent pas le code de la route Cambodgien et sont dangereux. Je veux bien le croire : comme dans toute l’Asie du Sud-Est, il faut une sacrée expérience pour s’y retrouver. Pour nous, ça ne changeait pas de d’habitude.
Visiter Angkor à moto, c’est pouvoir éviter le circuit touristique classique et les touristes qui prennent d’assaut les différents sites. On a choisi d’aller le plus loin possible le plus vite, puis de revenir doucement vers les sites les plus connus. Et c’était une stratégie payante : on a été tranquilles quasiment partout. Dans certains temples difficiles d’accès, on était même seuls. En plus, on a fait une petite balade sur le sentier qui traverse la forêt. Un moment hors du temps !
Le paradis des amateurs de photographies
D’habitude, j’ai du mal avec les touristes qui se baladent avec un immense appareil photo. J’adore pourtant regarder le résultat que ça donne, mais l’appareil m’apparaît comme une barrière qui se met entre le visiteur et sa cible. Et impossible de passer inaperçus avec ça, on ne peut plus prétendre être autre chose qu’un étranger qui trouve tout « exotique ».
Mais à Angkor, c’est la première fois du voyage que j’ai regretté de ne pas avoir d’appareil avec moi. Nos photos sont toujours prises avec nos smartphones, et forcément le rendu est moins joli. Les temples sont le paradis des amateurs de photographies : les lumières, l’exposition, les textures, les formes… C’est un appel à l’art ! Je comprends tout à fait qu’un amateur (ou un dessinateur d’ailleurs, car j’en ai vu quelques uns dessiner les temples) puisse passer des jours à explorer le site.
Voici d’ailleurs un florilège de photos de professionnels d’Angkor.
Les temples visités
Angkor Wat
Pour commencer la journée, nous nous levons à 5h du matin et filons admirer le lever du soleil sur Angkor Wat. C’est le temple principale du site. C’était le bâtiment central de la zone et c’est également le mieux conservé. C’est donc naturellement le plus visité, et celui qui apparaît sur le drapeau national Cambodgien.
Malheureusement, les nuages cachent l’horizon le jour de notre visite. On apercevra un peu le soleil, mais c’est quand même très décevant quand on a en tête les photos de rêve du soleil se levant sur Angkor…
Après ce moment un peu décevant, nous partons explorer d’autres temples pour éviter les groupes qui foncent directement à Angkor Wat. Nous sommes revenus entre midi et deux pour visiter le temple. Je ne sais pas si c’est l’heure qui a fait ça, mais nous n’avons pas du tout été noyés dans la foule. Il y avait peu de gens, et c’était étrange car on croisait effectivement des dizaines de bus de touristes dans le coin. Peut-être étaient-ils en train de manger…
Du coup la visite était très agréable. La preuve en photos :
Ta Prohm
Ce temple-ci est également connu sous le surnom du « Temple de Tomb Raider« , puisque c’est ici qu’a été tourné le film avec Angélina Jolie. Je ne ferais aucun commentaire sur le niveau de nullité abyssale d’un tel film (ah, bah je viens de le faire…). Lara Croft à part, c’est un des temples que j’ai préféré. On était à peine une dizaine sur place, à faire l’ouverture. C’était aussi le premier que j’ai vu, ce qui joue dans ma perception du lieu.
Bayon
En fin de journée, nous arrivons à Bayon, le deuxième site le plus connu après Angkor Wat. Pour une fois, on a peu d’espace pour visiter. On monte en haut du temple pour en faire le tour. Enfin, LES tours, plutôt, parce que je l’ai bien fait 20 fois ! On est entourés de colonnes dont chaque face représente un visage géant. On a attendu les lumières de la fin de journée pour observer les visages illuminés.
Et les autres (East Nebon, Ta Som, Banteay Kdei, Neak Pean…)
En plus de ces trois temples principaux, nous avons fait un grand tour. Nous nous sommes arrêtés un peu partout. C’est un des avantages de visiter Angkor à moto ! Temple sur l’eau, arbre qui se fond avec l’entrée, escaliers imposants… Ils ont tous leurs spécificités et on prend un grand plaisir à les découvrir un à un.
On termine la journée par un magnifique coucher de soleil sur le bassin d’Angkor.
Malgré nos réticences, on a adoré visiter Angkor à moto. Le site est magnifique, et on a pu faire une visite personnelle en décalé avec les parcours prévus par les agences et les chauffeurs de tuk-tuk. C’est donc un très joli souvenir de notre mois au Cambodge !
« Si la petite de Calmette s’en sort… »
Tu RIGOLES, j’ai la chanson dans la tête depuis que je suis arrivée au Cambogde ! Je voulais la mettre sur le dernier article sur le pays. Je suis même passée devant l’hopital Calmette, à Phnom Penh. Et J’ai pris une photo là où se trouvait Michel, devant les temples. Cet enfoiré de Max m’a dit : « Et dire qu’ils sont morts tous les deux… ».
Max est décidément venu sans son cœur.
Ça a l’air magnifique en tout cas. J’ai remarqué que contrairement aux Birmans qui mettent des Bouddhas partout dans leurs temples, les Cambodgiens abusent un peu trop avec Shiva, non ? Et me dis pas que c’est pas Shiva, j’ai joué à FFVII et c’était la même gonzesse. 😉
Pas faux ! Je ne préciserais donc pas que Shiva c’est un mec, du coup :p Le nombre de fois que je me suis tapée la honte en parlant de l’hindouisme en Inde et que mon interlocuteur me disait « Shiva, c’est « IL », pas « ELLE »… ». Oui, bah FF m’a appris le contraire (et en plus elle est bonasse !).